Ancien Hôpital Saint-Jacques (Centre hospitalier) Salon de Provence
Il existait plusieurs établissements d'accueil et de santé à Salon-de-Provence au Moyen-âge. Notamment "l'Hospice des Pauvres du Christ" dans lequel se réfugiaient les miséreux et, hors de la ville, la "Caritat" ou "Charité" (enclos St Roch) près de la Porte d'Arles qui accueillait les pestiférés ou la "Maladrerie Saint Lazare" pour les lépreux Porte d'Avignon. Il y en avait d'autres comme des hospices pour les vieillards ou les orphelins ; certains accueillaient des malades tel le couvent des Cordeliers, mais les soins qu'ils prodiguaient demeuraient rudimentaires. L'Hospice des Pauvres du Christ prendra un peu plus tard le nom de Saint-Jacques ; il est nommé ainsi dans un acte du 17 janvier 1243.
L'Hôpital Saint-Jacques se trouvait sur la place des Martyrs, limités par les rues du Général de Gaulle, des Frères Jourdan, Kennedy et Théodore Jourdan, à l'endroit où se trouve de nos jours le kiosque à musique. L'établissement connaitra l'apogée de son développement au XVIIe siècle à l'époque de saint Vincent de Paul. Il comprenait alors plusieurs salles et une centaine de lits, son personnel était composé de trois médecins et de cinq ou six infirmières ; au XIXe siècle y est mentionné un timonier.
Dans un état de vétusté avancée, l'hospice Saint Jacques est sauvé en 1882 grâce à l'organisation d'une loterie dont les gains serviront à sa rénovation. Mais les travaux ne suffisent pas à lui redonner son lustre si bien qu'un nouveau projet d'Hôpital intercommunal est officiellement lancé le 21 juillet 1898. La première pierre est posée le 5 juillet 1903.
Hélas, le tremblement de terre du 11 juin 1909 endommage gravement le nouvel Hôpital ; les travaux se poursuivent néanmoins et les premiers malades y sont accueillis en octobre, alors qu'il n'est pas encore fini de construire. Une salle de chirurgie y est créée en 1926 ; c'est la première fois que l'on peut opérer à Salon ! Un millier d'opérations seront effectuées cette année-là. Une maternité suivra au début des années 30. Un autre pavillon (Anne Dauphin) sort de terre lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate.
Les années 1950 sont riches en évènements. Outre une nouvelle maternité (Léonie Imbert en 1956), le professeur Bourret lance pour la première fois en France un service de secours, avec un véhicule de réanimation, pour les accidentés de la route (1957).
Saint-Jacques n'est plus qu'un lointain souvenir à Salon mais l'esprit de l'Apôtre plane toujours sur le nouveau complexe hospitalier qui ne cesse alors de se développer et de se moderniser. Ainsi va l'Histoire.
