Puyloubier
Puyloubier, l'ancienne Podium Luparium (colline des loups), est un village de la Sainte-Victoire, le premier du département que rencontre le randonneur venant du Var qui parcourt la voie Aurelienne en direction d'Arles et de l'Espagne. C'est dans la plaine située entre Puyloubier, Pourrières et Trets que Marius s'illustra à deux reprises dans des combats mémorables contre les Teutons et les Ambrons, rappelés par un monument voisin, érigé sur le territoire de Pourrières.
Nichée sur les contreforts de la Sainte-Victoire, Puyloubier est aussi l'un des plus importants vignobles du département, produisant des vins AOP et AOC "Côtes de Provence-Sainte-Victoire". La cité constitue un haut-lieu de la randonnée, de l'escalade et du parapente.
Légion étrangère
Le vaste domaine du Capitaine Danjou (220 hectares), que contourne le Chemin de Saint-Jacques-et-deRome un peu avant Puyloubier, accueille depuis 1953 les anciens légionnaires blessés ou malades. Fidèle au puissant esprit de solidarité qui anime depuis toujours la Légion, le centre s'efforce de prodiguer à ses 150 pensionnaires une multitude d'activités qui entretiennent des relations privilégiées avec le village.
Église Sainte-Marie
Jugée en 1868 "construction sans importance, sans ornements, sans architecture, sans régularité, qui ne se recommande sous aucun rapport", l'ancienne dépendance du château féodal n'en est pas moins l'église historique du village. Construite au Moyen-âge, l'église Sainte-Marie est entièrement reconstruite au XVIIe siècle mais va s'avérer rapidement trop petite. Elle sera alors replacée par l'église Saint-Pons.
Sainte-Marie servira tour à tour de lieu de détention, de cinéma, de stockage de matériaux : les gravas de démolitions sont laissés sur place et remplissent bientôt l'église ; le clocher sera détruit. En 2005, une réhabilitation progressive est entreprise. L'église est vidée de ses gravats, les pierres sont soigneusement triées et les murs intérieurs rejointoyés. Un nouveau dallage est posé en 2011 et les abords sommairement aménagés. Le clocher est reconstruit à l'identique en 2016 ainsi que la voûte en cul-de-four au-dessus de l'abside ; la croix et la girouette, ainsi que le cadran de l'horloge retrouvés dans les décombres sont restaurés et remis en place. La nef est recouverte par une structure moderne en 2018 ; la façade et les accès sont restaurés.
La commune de Puyloubier reçoit en 2019, pour la seconde fois (Cf. Chapelle Saint-Cer), le prix départemental des "Rubans du Patrimoine" au concours co-organisé par l'Association des Maires de France, la Fédération Française du Bâtiment et la Fondation du Patrimoine, qui ont toutes participé à la reconstruction exemplaire de l'église Sainte-Marie.
Église Saint-Pons
Devenue église paroissiale, l'église Saint-Pons remplace l'église Sainte-Marie devenue trop petite en 1874. La construction, décidée en 1864 est confiée à deux maîtres-maçons de la commune : Siméon Baille et Auguste Pougnet. Après plusieurs suspensions de travaux l'édifice n'est livré que dix ans plus tard ; elle est consacrée le 22 juin 1874 et son clocher béni le 24 octobre 1897 par le vicaire général Guillibert. L'église a fait l'objet d'importantes réfections et restaurations, notamment de la toiture, des façades, des vitraux et des tableaux, ainsi que de son harmonium.
Chapelle de l'Ermitage Saint-Cer (ou Saint-Ser)
L'une des plus anciennes du village, la chapelle qui date du XIe siècle, avait été construite à partir d'une grotte naturelle située sur le versant sud de la Montagne Sainte-Victoire, puis classée dans le cadre des Opérations Grands Sites.
Détruite en 1993 à la suite d'un éboulement de rocher, détaché de la falaise surplombant l'édifice, la chapelle est reconstruite à l'occasion de son millénaire, après les purges et ancrages préconisés. Elle est de nouveau bénie le 4 juin 2001 par l'archevêque d'Aix-en-Provence, en présence d'un public considérable ; un timbre-poste est émis en 2002 afin de commémorer le millénaire de la chapelle.
Unie, à l'occasion d'une autre circonstance, à l'église Saint-Pons et à la chapelle Saint-Pancrace, la commune reçoit en 2003 le prix du Concours national des Municipalités, organisé par la "Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France" (présidée à son origine par le poète Sully Prudhomme) ainsi que le prix national des Rubans du Patrimoine.
Chapelle Saint-Pancrace
Avec Mamer et Servais, Pancrace fait partie des trois saints de glace. Né en 289 en Phrygie (région historique de l’actuelle Turquie occidentale), Pancrace était encore un tout jeune orphelin lorsqu'il vint à Rome en compagnie de son oncle. Converti au christianisme et baptisé par le pape, le jeune garçon fut rapidement dénoncé comme chrétien. A cette époque sévissait la persécution de l’empereur Dioclétien, la dernière et la plus sanglante persécution officielle du christianisme. Arrêté et conduit devant le juge, Pancrace fut décapité hors de la ville, sur la voie Aurélia. Il avait alors quatorze ans. Son culte devint très vite populaire. Saint-Pancrace incarnait l'innocence et la pureté de l'enfant qu'il était lorsqu'il fut martyrisé. Saint protecteur des troupeaux, il est aussi un saint guérisseur. On l'invoquait souvent jadis pour soulager les rhumatisants. On ne compte pas les bienfaits que Saint-Pancrace a la réputation de répandre sur les fidèles qui l'invoquent. Les ex-voto de la chapelle, où il est peint en légionnaire romain, peuvent en témoigner. Saint-Pancrace est le patron des enfants. Ici à Puyloubier, chaque année, le deuxième dimanche du mois de mai, une messe est dite dans la chapelle. Elle est suivie d’une procession champêtre, au cours de laquelle est chanté un cantique dédié au saint, puis du “rite de la piade” (trace de pas). En effet, à proximité immédiate de la chapelle, se trouve un bloc de pierre de l’époque romaine, creusé en son centre et disposant de quatre empreintes à l’entour. La tradition dit que Saint-Pancrace, en passant sur cette pierre, laissa les traces de ses pieds. Après la procession, les enfants marchent dans ces empreintes à l’appel de leur prénom afin de marcher droit plus tard à tous les sens du terme. Il est amusant de noter que Saint-Pancrace est appelé San Brancaï en provençal, brancaï signifiant boiteux.
(Source Puyloubier.com)
Le vignoble
L’agriculture est une composante majeure de Puyloubier. Sur les 4000 hectares de superficie de la commune de Puyloubier, près de 1800 sont des terres agricoles, ce qui place le village au 7° rang départemental. Cela signifie également que 43% du territoire sont consacrés à l’agriculture ce qui correspond au 1° rang départemental.
Au sein de cette importante activité agricole, la viticulture constitue le secteur phare avec un vignoble qui couvre 1150 hectares, soit le plus vaste du département. La cave des vignerons du mont Sainte Victoire est également la plus importante du département. Par ailleurs, 9 caves particulières sont implantées sur le territoire de la commune. Près de 91 % du vignoble sont en appellation « Côtes de Provence - Sainte Victoire » et l’essentiel de la production est réalisée en vin rosé.