POURRIÈRES
POURRIÈRES
L'ancienne villa Poreriis ou Podium Reriis (village perché) est citée dans le cartulaire de Marseille dès 1145. Les seigneurs de Sabran alliés aux Puyloubiers au XIVe siècle connurent quelques problèmes lors de la crise consécutive à la succession mouvementée de la reine Jeanne. Église Saint-Trophime Les confusions et les quiproquos concernant saint Trophime sont récurrents. Compagnon de saint Paul venu évangéliser la Provence au 1er siècle (vers 46) ou celui qui aurait renié l'église avant de se réconcilier avec elle au moment des persécutions de Dèce, au tout début du IIIe siècle, et qui serait devenu par la suite le 1er évêque d'Arles (vers 252), son origine reste obscure et très controversée.
L'église de Pourrières dédiée à saint Trophime est un édifice bâti au XIe siècle et agrandi au XVIIIe s. Elle possède une nef à croisées d'ogives et un clocher carré surmonté d'un campanile du XVIIe siècle contenant deux cloches du XVIIIe s. Sur sa façade, une Vierge surmonte le portail d'entrée avec une plaque comportant l'inscription : "Vierge immaculée soyez la gardienne de Pourrières, mission de 1872".
Ancien couvent des Minimes et chapelle Notre-Dame-du-Bois
Située au quartier des Hermentaires sur le chemin de la Bastide (Chemin de Compostelle et de Rome), la chapelle Notre-Dame-du-Bois jouxte le couvent des Minimes fondé en 1567 par Antoine de Glandeves, alors seigneur de Pourrières. Antérieure et déjà abandonnée à l'arrivée des frères, la chapelle sera rebâtie et intégrée au couvent.
L'Ordo Minimorum (OM), les "tout petits", voit le jour en 1474 avec saint François de Paule (1416-1507) sur les bases d'un mouvement de spiritualité pénitentielle dont l'idéal consistait à vivre une pénitence perpétuelle dans un grand dépouillement évangélique ; une forme d'apostolat centré sur la prédication et le ministère de la réconciliation. Le couvent cesse toute activité en 1768.
Longtemps laissé à l'abandon, l'édifice est vendu comme bien national à la Révolution et les cloches transportées à Saint-Maximin. Utilisé comme grange ou grenier à fourrage, ou encore abri pour l'élevage ou logement pour des ouvriers de proximité, il finit par tomber en ruine. Finalement racheté en 1966 afin d'être restauré, le bâtiment est patiemment reconstruit, pierre par pierre, par le nouveau propriétaire et retrouve progressivement son éclat d'antan. Aujourd'hui classé Monument Historique, le couvent accueille un centre culturel pour artistes plasticiens, musiciens ou écrivains.
Chapelle Saint-Jacques
Cf. Patrimoine "jacquaire" : Pourrières
