ANCIEN HOPITAL SAINT-JACQUES et ancienne chapelle Saint-Jacques

de Mgr Surian à Simone Veil
VENCE
Alpes-Maritimes
Patrimoine jacquaire
Patrimoine matériel

Ancien hôpital Saint-Jacques

Souvent considéré comme le plus petit de France, le diocèse de Vence fut fondé au IVe siècle (Andinus vers 363) et ne compta, au maximum, qu'une petite vingtaine de paroisses. Les tentatives de fusion avec ceux de Senez ou de Grasse, ont toujours échoué. Exilé à Rome, son dernier évêque, Joseph Pisani de la Gaude, démissionna en 1802. C'est Mgr Jean-Baptiste Surian, nommé évêque en 1728 et par ailleurs membre de l'Académie Française, qui fonda vers 1763 l'hôpital Saint-Jacques en fusionnant les revenus du Mont-de-Piété, de l'ancien hôpital de la Miséricorde issu de la pieuse Confrérie du même nom qui prenait soin des pauvres aux XVIe et XVIIe siècles, et des divers organismes de charité vençois, ruinés après plusieurs invasions et une série d'hivers rigoureux. À sa mort, il légua sa fortune à l'établissement en nommant les pauvres de Vence ses héritiers universels.

Tout au long du XIXe s. les Sœurs de Nevers y soignèrent les pauvres et luttèrent contre l'illettrisme (1858) en enseignant la lecture et le catéchisme aux enfants et aux jeunes-filles. En 1905, après la séparation de l'Église et de l'État, les lois sur l'Enseignement enlèvent aux sœurs de Nevers l'instruction, ne leur laissant que les soins de l'éducation, mais tous les vençois savaient avec quel zèle et quel désintéressement les sœurs s'en acquittèrent. En 1948, la gestion de l'hospice est confiée à des laïcs.

Resté communal, l'hôpital passe au service du Département et reçoit de la Préfecture des malades ne nécessitant pas de soins particuliers mais qui apportent de nouvelles ressources bénéficiant indirectement au commerce local : divers legs et dons généreux viennent bientôt s'ajouter aux subventions massives de la commune, du Département et, surtout, du Pari Mutuel. Ainsi, la baronne de Robecourt, qui aimait Vence, légua 50 000 f à l'Hôpital Saint-Jacques pour y faire installer le chauffage central. Un dispensaire municipal y est adjoint en 1919, suivi par un autre dispensaire d'Hygiène Sociale dirigé par un médecin de Nice venant tous les huit jours avec une infirmière prodiguer des soins gratuits aux malades des poumons désirant une consultation. Les résidents payent une pension à l'exception des plus indigents dont les frais sont pris en charge par la commune, le Département ou par des personnes bienfaisantes. Jusqu'à la seconde Guerre mondiale, l'Hôpital était devenu un établissement modèle.

Transformé en hospice pour les personnes âgées après la Guerre sous le nom de "Villa Bernadette", l'ancien Hospice Saint-Jacques deviendra Maison de retraite publique "la Vençoise" en 1982. Enfin, totalement transformé et modernisé, l'établissement devient EHPAD médicalisé en 2017.

Quelques cinq mois après son entrée au Panthéon, Simone Veil s'invite dans l'histoire et la mémoire de Vence en donnant son nom au nouveau square public sur le site de l'ancien hôpital Saint-Jacques.

 

Ancienne chapelle Saint-Jacques (Sainte-Bernadette)

Autrefois chapelle Saint-Jacques, elle faisait partie de l'ancien Hôpital du même nom. Restée au chapitre, elle prendra le nom du nouvel établissement : la "villa Bernadette", jusqu'au départ des dernières religieuses en 1977. Cette chapelle, qui mériterait une réhabilitation présente un mobilier intéressant ainsi qu'une Vierge en bois doré du XVIIIe siècle. Près de l'édifice se trouvait autrefois la chapelle des Pénitents noirs construite en 1643 à la demande de Mgr Godeau, démolie en 1912 pour permettre le passage du Tramway Vence-Cagnes, lui-même supprimé en 1932.

La chapelle Sainte-Bernadette, ex-chapelle Saint-Jacques, accueille aujourd'hui des expositions artistiques temporaires.

 

Infos pratiques

Square Simone Veil
14 rue Saint-Michel
06140 VENCE
France

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