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Chemins de COMPOSTELLE

 




les chemins de compostelle en région PACA



 


 


Ce sont les chemins qui font la liaison entre les chemins d'Italie et le chemin d'Arles


 


Voir la page dédiée à ces chemins


 


 


 


l'historique des grands chemins de compostelle en france


En 834, Alphonse II, roi des Asturies, se met en route à partir d'’Oviedo, pour partir vénérer le tombeau de Saint Jacques récemment découvert, traçant ainsi le premier chemin de pèlerinage vers Compostelle que l’on nommera par la suite Camino Primitivo (Chemin primitif).


Godescalc, évêque du Puy-en-Velay réalise en 950-951 un grand pèlerinage au tombeau de Saint Jacques. Il est considéré comme le premier pèlerin documenté, initiant une des plus importantes routes européennes : celle qui va du Puy-en-Velay (appelé à l'époque Le Puy-Sainte-Marie), à Santiago. Compostelle prend sa place parmi les grands points de mire de la chrétienté. 


Grâce à la volonté des évêques successifs de Saint-Jacques-de-Compostelle (et, au premier chef, Diego Gelmirez, 1070 ? - 1140), le pèlerinage va rapidement s’'organiser. Tout au long de l'’itinéraire qui deviendra le Camino Frances, de nouvelles villes naissent autour des ponts qui permettent de franchir les cours d’'eau, et des abbayes et hôpitaux qui accueillent les pèlerins.


Le pèlerinage atteint son apogée au XIIe siècle. Vers l’an 1140, un religieux français, Aymeric Picaud écrit ce qui sera considéré comme le premier guide touristique, le « Liber Sancti Jacobi », pour les pèlerins  se rendant à Compostelle. Il s’agit d’une minutieuse description du Chemin, des villes et villages traversés ainsi que du caractère de ses habitants (avec un avis assez défavorable sur les habitants de l’Espagne). Y sont décrits les dangers, les distances entre villages, les monuments et centres spirituels, les hospices, les bons et mauvais fleuves, etc. Il inclut également une description détaillée de la ville de Santiago de Compostela, ses monuments et ses reliques. L’itinéraire est découpé en 13 étapes, chacune d’elles divisée en plusieurs jours, avec une distance à parcourir d’environ 35 kilomètres par jour à pied ou le double à cheval. Ce livre a été par la suite attribué au pape Calixte II par les moines de Cluny ; pour cette raison il est connu également en tant que « Codex Calixtinus ». C'est un recueil de textes consacrés à Saint-Jacques-le-Majeur et à son pèlerinage, dont le cinquième livre, le Guide du pèlerin de Saint-Jacques-de-Compostelle, sera considéré comme l’'ancêtre des guides de voyage. Il décrit notamment les quatre grandes voies françaises (au départ de Tours, Vézelay, Le Puy-en-Velay et Saint-Gilles), ainsi que les étapes espagnoles.


Les pèlerins venaient de toute l'Europe. Selon leur région d'origine, ils pouvaient emprunter, parmi les  multitudes de routes, l'une des quatre principales qui aboutissaient à la frontière espagnole en direction de Saint-Jacques de Compostelle :


  • la Via Podensis, du Puy à Ostabat qui passait notamment par Conques, Cahors, Lectoure, Condom, Eauze et Moissac,

  • la via Lemovicensis (la route Limousine), de Vézelay à Ostabat (où l'on célébrait le souvenir de Marie-Madeleine), en passant, parmi plusieurs routes possibles, par Bourges, Châteauroux, Saint-Léonard de Noblat, Limoges et Périgueux,

  • la via Turonensis, de Paris à Ostabat, en passant par Tours (où l'on faisait étape pour vénérer Saint-Martin), Poitiers, Saintes. On pouvait éventuellement bifurquer par Saint-Jean d'Angély pour passer par Bordeaux.


Ces trois voies, se rejoignaient à Ostabat, pour se diriger ensuite vers Saint-Jean-Pied-de-Port, le col de Roncevaux, et arriver sur le chemin espagnol appelé aujourd'hui Camino Frances.


  • la Via Tolosona, d'Arles à Oloron-Sainte-Marie, qu'empruntaient les pèlerins venant d'Italie et de tout le bassin méditerranéen. La voie principale passe ensuite par Saint-Gilles, Lunel, Montpellier, Saint-Guillem-le-Désert, Lodève, Castres, Toulouse (où repose le corps de saint Sernin), Auch et Oloron-Sainte-Marie. Les pèlerins rejoignaient ensuite l'Espagne par le col du Somport.

    Pour ce trajet, à partir de Montpellier, d'autres chemins bifurquent vers la Catalogne et la route des Pyrénées, d'autres vers Narbonne pour passer ensuite par Carcassonne, Saint-Girons, Saint-Gaudens, Capvern, l'abbaye cistercienne de l'Escale-Dieu et Saint-Pé de Bigorre. 


 


 


 


 


 


Aujourd'hui ces quatre voies demeurent les chemins les plus fréquentés. Nous en rajouterons un cinquième : le Chemin du Piémont Pyrénéen pour sa beauté et la richesse de son patrimoine.


Pour chacun de ces chemins nous avons sélectionné les guides les plus récents (édités après 2012 sauf exception).


 


 


 


 


le chemin du PUY-en-velay



La Voie du Puy ou Via Podiensis est la voie la plus connue, et en tout cas la plus fréquentée. C'est un chemin très bien balisé avec une offre très importante d'hébergements. Il est le prolongement naturel des nombreuses voies qui arrivent d'Europe centrale ou de Suisse. Il suit le chemin de Grande Randonnée GR65 du Puy-en-Velay à Saint-Jean-Pied-de-Port pour rejoindre le Camino Frances en Espagne par le col de Roncevaux.

C’est Godescalc, évêque du Puy, qui a le premier parcouru ce chemin jusqu’à Compostelle, en 950-951. C’est donc sur ses pas que marchent encore les nombreux pèlerins d’aujourd’hui, le long de cette route chargée d’histoire. Le parcours fait environ 750 kilomètres et il faut compter entre 28 jours et 33 jours de marche pour atteindre Saint-Jean-Pied-de-Port avec une moyenne de 25 kilomètres par jour (ce n'est qu'une indication car tout dépend du rythme de marche adopté).


Voir plus de détails de la carte affichée ci-contre.


 


Informations complémentaires sur le site de l'ACIR. Voir également la page Liens utiles


les guides


Il existe de nombreux guides, voir le site Au cœur du chemin qui en fournit une longue liste. Parmi eux :


Lepère éditions. Le chemin du Puy ou Via Podiensis (Le Puy, Conques, Cahors, Moissac, Saint-Jean-Pied-de-Port) de François Lepère et Cécile Heckmann.Itinéraire de 750 kilomètres environ, 32 étapes.

Topoguides FFRP. Trois topoguides : Le Puy-Figeac (réf. 651), Figeac-Moissac et Rocamadour-La Romieu (réf. 652) et Moissac-Roncevaux (réf. 653).

Editions du vieux crayon. Guide Miam Miam Dodo - GR 65 Le Puy-en-Velay, Saint-Jean-Pied-de-Port,  de Lauriane et Jacques Clouteau.

Rando éditions. Guide du Puy aux Pyrénées de Jean-Pierre Siréjol. Ce guide au format poche propose, en 29 étapes, un itinéraire s’inspirant du tracé du GR 65, mais s’en écartant quand l’herbe est plus verte ailleurs – ou le tracé plus direct.


bretelle de Genève au Puy-en-velay


De Genève, en Suisse, le chemin rejoint Le-Puy-en-Velay en environ 12 à 14 étapes. Il est entièrement balisé GR 65.


Guide de l'Association Rhône-Alpes des Amis de Saint-Jacques. De Genève au Puy-en-Velay (350 km) : via Gebennensis.


Topoguide FFRP. GR65,  sentier de Saint-Jacques: Genève - Le Puy (réf. 650).


autres chemins Vers  LE PUY EN VELAY


Outre la bretelle de Genève, l'Association Rhône-Alpes des Amis de Saint-Jacques propose deux chemins, permettant aux pèlerins contemporains de rejoindre en toute quiétude le Puy en Velay.


  1. De Cluny au Puy-en-Velay (par Usson en Forez et St Paulien = 290 km)

  2. De Gillonnay au Puy-en-Velay (210 km) par Saint-Antoine-l’Abbaye. (traces GPS disponibles)


Commander les guides sur le site de l'Association.


LE chemin de vézelay


La Voie de Vézelay ou Via Lemovicensis. Son nom résulte de l’importance cultuelle du sanctuaire dédié à saint Martial à Limoges, et dont il ne subsiste que la crypte.

Comme les trois autres voies françaises, elle relie des lieux dont le passé prestigieux s'’offre en lecture à travers le patrimoine : la « colline éternelle » de Vézelay avec sa basilique Sainte-Marie-Madelaine, tout d’'abord ; puis la collégiale de Saint-Léonard-de-Noblat, l’'abbaye Saint-Martial de Limoges et celles de La Charité-sur-Loire, Déols (abbaye et église Saint-Etienne), Chancelade (abbaye Notre-Dame), Saint-Ferme (abbaye), La Réole (abbaye), Saint-Sever (abbatiale), les cathédrales de Bourges (Saint-Etienne), de Nevers (Saint-Cyr et Sainte-Julitte) et de Périgueux (Saint-Font)… et bien d'’autres merveilles à découvrir.

Relativement peu accidenté, c’est le chemin de prédilection des pèlerins venus du nord-est de la France et de la Belgique.

De Vézelay à la frontière espagnole, deux balisages sont proposés : celui du GR 654, créé par la Fédération Française de la Randonnée Pédestre, et celui de la « Voie historique de Vézelay », réalisé par l'Association des Amis et Pèlerins de Saint-Jacques de la Voie de Vézelay. En outre, plusieurs branches subdivisent ces tracés principaux et permettent des alternatives.


Voir plus de détails de la carte affichée ci-dessus.


Informations complémentaires sur le site de l'ACIR. Voir également la page Liens utiles.

 


les guides


Voir le site Au cœur du chemin. 


Lepère éditions. La Voie de Vézelay, La Via Lemovicensis « Vézelay, Bourges ou Nevers, Limoges, Périgueux, St Jean-Pied-de-Port » de François Lepère - André Dehnel. Ce guide pratique vous propose de passer par Bourges ou bien par Nevers. 880 kilomètres au total par Bourges (34 étapes)ou 920 kilomètres par Nevers (35 étapes).

Editions du vieux crayon
. Guide Miam Miam Dodo - Voie de Vézelay, de Josette Chevolleau et Jacques Clouteau. Il décrit l'itinéraire historique promu par l'Association des Amis de Saint-Jacques de la Voie de Vézelay, entre Vézelay et Saint-Jean-Pied-de-Port. Il propose les deux branches nord (par Bourges) et sud (par Nevers), ainsi que la variante Périgueux-Bergerac.

Topoguides FFRP. Deux topoguides : Vézelay-Périgueux (réf. 6542) Périgueux-Roncevaux (réf.6543).

 


ITINéraires connexes


L'alternative par la vallée du Célé

L'alternative par Rocamadour

La liaison Conques-Toulouse


Description sur le site de l'ACIR


Comment arriver à vézelay à pied


Voir le site  Amis de Saint-Jacques de la Voie de vézelay


De la gare de Sermizelles à Vézelay


Itinéraire de 10 kilomètres.


bretelle namur - Vézelay


Environ 30 jours de marche. Ce chemin remonte la Meuse et la Marne, traverse la forêt ardennaise, puis les vignobles champenois et bourguignons, les pèlerins allemands et flamands furent nombreux à emprunter cette Voie pour se rendre à Compostelle.Topoguide FFRP. GR654 Sentier de St Jacques  Namur - Vézelay ( réf.654)


Bretelle ROCROI - reims - troyes - vézelay


Chemin créé par l' Association Randonneurs et Pèlerins 51. Guide sur le site de l'Association


bretelle paris -vézelay


Voir le site Paris-Vézelay-Compostelle


Le chemin de tours




La Voie de Tours ou Via Turonensis accueillait les pèlerins venus du nord de la France et de l'Europe pour rallier Paris. Tours faisait depuis longtemps l'objet d'une forte fréquentation autour du pèlerinage de Saint-Martin, évangélisateur de la Gaule du IVe siècle.

Voie la plus sereine et la plus ancienne, elle était historiquement la plus fréquentée. Le Chemin de Tours ou voie de Paris accueillait les pèlerins venus du nord de la France et de l'Europe se rallier à Paris (les pèlerins parisiens partant eux du pied de la Tour Saint-Jacques, dans le quartier du Châtelet).


Paris Tours environ 300 kilomètres, autour de 12 jours de marche. Tours Saint-Jean-Pied-de-Port : 740 kilomètres, autour de 27 jours de marche.


Voir plus de détails de la carte détaillée ci-contre.


 



Informations complémentaires sur le site de l'ACIR. Voir également la page Liens utiles.


les guides


Voir le site Au cœur du chemin.


Rando Editions. Le Chemin de Paris et de Tours de Jean Yves Grégoire, Jacqueline Véron.

Lepère Editions. La Via Turonensis , la voie Atlantique "Paris, Chartres, Châteauroux, Tours". Guide de François Lepère et Yvette Terrien. C'est le guide le plus "à jour des hébergements, du balisage (GR655 et balisages associatifs locaux). Il propose des alternatives aux rallonges du GR655 et autres balisages, surtout pour quitter l'Ile-de-France. Le chemin part de Paris et rejoint Tours, en passant par Orléans.  Mais le pèlerin peut aussi, entre Paris et Tours, emprunter une belle variante de 308 kilomètres (14 étapes) qui passe par Chartres. Le chemin se poursuit ensuite sur le chemin de Tours "classique", puis rejoint le Camino Frances. Ce guide pratique a été réalisé en coédition avec l'ACIR Compostelle de Toulouse. 39 étapes. Une mise à jour 2016 des hébergements est envoyée gratuitement avec votre guide.

Topoguide FFRPSentier vers Saint-Jacques-de-Compostelle : Bruxelles, Paris, Tours (réf. 6551). Au départ de Bruxelles, le sentier GR655 utilisant le tracé des anciens chemins de pèlerinage, est jalonné d'étapes importantes : d'anciennes abbayes, des basiliques, comme celles de Saint-Quentin et Saint-Denis, des cathédrales célèbres comme celles de Noyon, Senlis, Paris, Chartres, Orléans ou Tours.

Topoguide FFRP.  GR655 "Sentier de St Jacques :Tours, Mirambeau" (réf. 6552). 387 kilomètres de sentiers balisés GR. Le Chemin de Tours. Touraine, Poitou, Saintonge.


le chemin d'arles



 


La Voie d’Arles, ou Via Tolosana, est la voie du sud et du soleil. Elle est aussi appelée Via Aegidiana (route de Saint-Gilles) ou Via Arelatensis (voie d'Arles). Ce chemin était parcouru dans les deux sens. Les Romieux venant d’Espagne, du Portugal et du Sud-ouest de la France actuelle l’empruntaient pour se rendre sur le tombeau de saint Pierre à Rome en poursuivant par la Via Francigena. Dans l’autre sens, les Jacquets d’Allemagne, d’Italie et de Provence l’utilisaient pour aller vers Compostelle.


Depuis Arles, le chemin traverse Montpellier et Toulouse avant de rejoindre Oloron-Sainte-Marie au pied des Pyrénées. Le parcours fait environ 750 kilomètres, et il faut compter environ 34 jours de marche. Il traverse ensuite les Pyrénées par le col du Somport et se poursuit par le Camino Aragones (Jaca, Sangüesa et Monreal) avant d'atteindre le Camino Frances à Puente la Reina.


Voir plus de détails de la carte ci-contre.





À partir d’Oloron-Sainte-Marie, au lieu de se diriger vers le col du Somport, il est  possible de poursuivre par la voie du Piémont Pyrénéen jusqu’à Saint-Jean-Pied-de-Port pour franchir les Pyrénées par le col de Roncevaux et atteindre le Camino Frances. Il est encore possible de continuer après Saint-Jean-Pied-de-Port vers Biarritz  (chemin magnifique à travers le Pays basque, mais non balisé) ou Bayonne pour rejoindre ensuite le Camino del Norte.


Informations complémentaires sur le site de l'ACIR. Voir également la page Liens utiles.


Variante Montpellier - CarcasSonne


Cette variante permettra de rejoindre le Chemin du Piémont Pyrénéen à Carcassonne. L'Association des Amis des Chemins de St Jacques en Languedoc-Roussillon étudie actuellement son parcours en vue de son homologation par la FFRP. Ce chemin devrait passer par Béziers (34), Saint-Thibéry (34), Capestang (34), Quarante (34), Rieux-Minervois (11).


VARIANTES RHôNE-ARLES


L'Association Rhône-Alpes des Amis de Saint-Jacques propose deux cheminements sur son territoire, permettant aux pèlerins contemporains de rejoindre en toute quiétude  Arles. Deux chemins Lyon-Arles et Gillonnay-Arles avec guides, cartes et traces GPS


les Guides


Voir le site Au cœur du chemin.


Lepère Editions. La Voie d'Arles ou Via Tolosana : Arles, Toulouse, col du Somport, Puente la Reina de François Lepère, André Dehnel et Céline Heckmann.

Editions du vieux crayon. Guide Miam Miam Dodo GR653, la Voie d’Arles et le Camino Aragones de Mireille Retail.

Topoguides FFRP.  Deux guides : Arles - Toulouse  (réf. 6533)  et Toulouse - Jaca - Lourdes (réf.6543).


Le chemin du piémont pyrénéen


ATTENTION du 1er novembre au 31 mars, modification du Chemin entre St-Jean-Pied-de-Port et Ronceveaux // Hebergements pyrénéens


                       Obligation d'emprunter la route A, la route B (ou route Napoléon) étant trop dangereuse.


Document reçu de l’Association Provençale des Pèlerins de Compostelle


                 Carte entrée en Navarre, cliquer ici


Partant de Carcassonne à Saint-Jean-Pied-de-Port en passant par Lourdes, ce chemin  enchantera le pèlerin par la sérénité de ses paysages avec, en toile de fond, la chaîne des Pyrénées enneigée jusqu'au mois de mai.


Le chemin débute dans une région méditerranéenne, avec ses vignes et ses terres parfois arides, pour rejoindre des régions montagnardes et océaniques, avec leurs prés et leurs forêts. Zone de transition entre plaines et montagnes, que l'on ne quitte jamais du regard, le Piémont pyrénéen est aussi une terre chargée d'histoire, aux cultures diverses : languedocienne, occitane, gasconne et basque. Une terre riche en témoignages : églises, abbayes, cathédrales, sanctuaires, sites archéologiques, châteaux forts. Une terre où il fait bon vivre où l'étranger est bien accueilli. Tout est organisé pour recevoir les pèlerins bien moins nombreux que sur les autres chemins.  


Le Chemin du Piémont Pyrénéen suit le GR78 depuis Carcassonne. Mais Il est très intéressant de commencer son pèlerinage à Narbonne pour prendre la route des Abbayes. Cet itinéraire non balisé vous est proposé pour traverser l'Aude. Son principal avantage est qu'il est basé sur un réseau d'hébergements chrétiens, et qu'il correspond aux attentes de ceux qui veulent faire un pèlerinage chrétien. Ils pourront découvrir quatre abbayes cisterciennes : Fontfroide, Gaussan, Lagrasse, Rieunette, et une basilique, de style gothique méridional (XIVe et XVe siècles), Notre-Dame-de-Marceille. La route des Abbayes rejoint  le GR78, au monastère de Prouilhe ou à Fanjeaux (couvent Saint-Dominique).                                      


 



Carte VPPYR. Des informations très complètes sont disponibles sur le site VPPYR (Voie du Piémont PYRénéen) : découpages des étapes, cartes, itinéraires GPS, hébergements, guides.



 


 


Informations complémentaires sur le site de l'ACIR. Voir également la page Liens utiles.


Les guides


Rando Editions. Le Chemin du Piémont Pyrénéen et la Route des Abbayes de l'Aude d'Olivier Guix.

Topoguide FFRP. Le Chemin du Piémont Pyrénéen vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Carcassonne,  Lourdes, Roncevaux. Chemins décrits : GR78 de Carcassonne à St-Jean-Pied-de-Port,  GR65 de la fin du GR 78 à Roncevaux, GR653 d'Oloron-Ste-Marie au col du Somport, GR108 de Sainte-Colome au col du Somport, GR108A de Gabas au col de Peyrelue. (réf.780).


  les chemins de Compostelle en Espagne


Les chemins en Espagne sont très nombreux. En allant sur le site espagnol Caminodesantiago.consumer , une carte interactive permet de bien les différencier. Ce site propose également un découpage des étapes de tous les chemins.


La liste des sites traitant des chemins de Compostelle en Espagne est donnée sur la page Liens utiles


Le Camino aragones 



Le Chemin Aragonais est appelé ainsi parce qu'’il suit le cours de la rivière Aragon. Traversant les provinces d'Aragon et de Navarre, il relie le col du Somport à Obanos, tout près de Puente la Reina, où il rejoint le Camino Frances. Moins fréquenté que ce dernier, il révèle aux pèlerins qui l’'empruntent un patrimoine remarquable.


Dans le Codex Calixtinus Livre V, Aymeric Picaud  notait que la Voie Lactée Tolosana arrivait à Oloron-Sainte-Marie puis quittait la vallée d'Aspe pour le col du Somport. Le guide mentionnait également que «de Somport à Puente la Reina, il y a trois "petites étapes". La première de Borce, un village au pied de la pente du Somport, à Jaca. La deuxième de Jaca à Monreal. La troisième de Monreal à Puente la Reina ". Une distance excessive pour un pèlerin à pied.


Aujourd'hui pour parcourir les 165 kilomètres de ce chemin, il faut compter six jours avec comme villes étapes : Jaca, Arrès, Ruesta, Sangüesa, Monreal et Puente-la-Reina, soit une moyenne de 27,5 kilomètres par jour. En comparaison, pour le Camino Frances, la distance de 92 kilomètres qui relie Saint-Jean-Pied-de-Port à Puente-la-Reina se parcourt en seulement quatre jours.


 


le Camino frances et le camino navarro


Un des chemins décrit Ayméric Picaud. Il fut ensuite appelé ainsi parce qu'’il était majoritairement parcouru par des pèlerins venant d’'au delà des Pyrénées, mais aussi parce que de nombreux Francs vinrent s’'y installer. Les multiples hôpitaux, ponts et monastères qui jalonnent cette route témoignent de son passé prestigieux. C'est le chemin le plus fréquenté par les pèlerins allant à Compostelle. Des montagnes basques aux sommets de Galice, en passant par l’immense plateau de la Meseta, le Camino Frances tient toujours ses promesses : ses somptueux paysages saturés d’histoire et de légendes sont depuis mille ans le décor d’une quête d’absolu, tissée de solitude et de rencontres, entre le silence du recueillement et les échanges dans toutes les langues de ces pèlerins venus des quatre coins du monde.


Le Camino Navarro (ou Chemin Navarrais) est une section du Camino Frances qui part de Roncesvalles, au pied espagnol du col de Roncevaux ou puerto de Ibañeta, pour rejoindre Puente la Reina, faisant ainsi le trait d'union entre les trois chemins du Puy, du Vézelay et de Tours, réunis à partir d'Ostabat et arrivant  à  Saint-Jean-Pied-de-Port et le Camino Frances en Espagne.


Il y a environ 775 kilomètres à parcourir depuis Saint-Jean-Pied-de-Port en un peu plus de 30 étapes. Les pèlerins ont la possibilité d'aller ensuite à Fisterra (120 kilomètres en quatre étapes) puis à Muxia (une étape supplémentaire de 30 kilomètres).


Guides


Lepère éditions. Le Camino Francés : Saint-Jean-Pied-de-Port, Burgos, León, Saint-Jacques-de-Compostelle, Fisterra de  François Lepère, André Denhel et Céline Heckmann (34 étapes).

Rando éditions. Guide du Camino Francés  de Jean-Yves Grégoire et  Jean-Pierre Siréjol (33 étapes).

Editions jacobeo.com. Camino de Santiago (Francés, Aragonés y Baztanés). Guide en espagnol



Camino del norte


Le Camino del Norte, ou Chemin du Nord en français, est la continuité en territoire espagnol de la Voie de Soulac (de Soulac-sur-Mer en Gironde jusqu'à Irun en Espagne). Il est également emprunté par les pèlerins venant de Sain-Jean-Pied-de-Port à travers le Pays basque français.  

Du Pays Basque à la Galice, il traverse des régions montagneuses, contourne des rias et des criques, permet la découverte d'un patrimoine à l'architecture préromane. Le climat est proche de celui de la Bretagne : doux et humide toute l'année.

Le chemin débute à Irun tout proche de Biarritz. En longeant constamment la mer, il passe à San Sébastian (province basque du Gipuzkoa ou Guipúzcoa), à Bilbao (province basque de Bizkaia ou Vizcaya ), Santander (en Cantabria). Dès son entrée dans les Asturies il se divise en deux :


  • une bretelle entrant dans les terre et conduisant à Oviedo départ du Camino Primitivo (ou Interior). Le Camino Primitivo existe depuis la découverte de la tombe de Saint-Jacques au IXe siècle. Le premier pèlerin de Saint-Jacques fut le roi Alphonse II qui  partit d'Oviedo pour Compostelle afin de prier sur le tombeau de l'Apôtre. Le chemin connut son premier essor au XIIIe, sous le roi Alphonse IX parti en pèlerinage de Léon vers les reliques exposées à la Cathédrale d’Oviedo.  Toutefois, ce chemin découragea et terrorisa les pèlerins d’antan, tant par les innombrables fleuves à franchir que par ses étendues d'eaux.  Le Chemin Côtier tomba progressivement en désuétude, parallèlement au développement et à l’aménagement du Camino Frances. Il conserva toutefois une fréquentation par des pèlerins étrangers, débarquant dans les ports basques, asturiens ou cantabriques. Ce chemin, le plus anciens des chemins de Compostelle, traverse le magnifique, mais un peu difficile, massif montagneux des Asturies avant de rejoindre en Galice Lugo puis  Arzua sur le Camino Frances.

  • une bretelle qui continue à longer la côte, par le Camino de la Costa, et qui à partir de Ribadeo se dirige vers le sud-ouest jusqu' à Arzua. D'Arzua il ne reste plus que 40 kilomètres, soit deux jours pour arriver à Santiago.


D'Irun à Compostelle, le chemin est long d'environ 820 kilomètres à parcourir en environ 40 étapes. Quel que soit votre choix, vous cheminerez dans le calme en suivant des chemins parfaitement balisés ; vous découvrirez de magnifiques paysages entre mer et montagne, vous pourrez admirer de nombreux chefs-d'œuvre de l'art roman et des vestiges romains et médiévaux.


Guides


Editions Gérard du Camino. Le Chemin côtier et le Chemin Primitif  de Gérard Rousse.

Lepère éditions. Le Camino del Norte, le chemin le long de la mer, de François Lepère et Yvette Terrien. Chemin primitif, chemin du nord, chemin côtier, Fisterra.

Rando éditions. Le Chemin côtier, camino del norte vers Compostelle, de Jean Yves Grégoire et Françoise Pinguet. Chemin primitif, chemin du nord, chemin côtier

Editions jacobeo.com. Camino del Norte - Costa y Primitivo, guide très complet mais en espagnol.


Via de la plata (ou camino mozarabe)


C'est le chemin le plus au sud de l'Espagne. Il part de Séville jusqu'à Santiago en traversant l'Andalousie (province de Sevilla), l'Extramadure (provinces de Badajoz et de Cáceres), la Castille (province de Salamanca et de Zamora) pour arriver en Galice (provinces d'Ourense et de A Coruña). A Granja de Moreruela ils avaient deux possibilités, soit de rejoindre le Camino Frances à Astorga, soit de prendre le Camino  Sanabres par Ourense.


À l'époque de l'empire romain et en particulier sous Trajan et Adrien, nés à Italica proche de Séville au 1er siècle après JC), fut tracée une route reliant la chaîne cantabrique au sud de la péninsule ibérique. Cet axe nord-sud fut une voie très empruntée où circulaient voyageurs, militaires, commerçants et marchandises. La Via de la Plata, favorisa la diffusion de la culture romaine (comme en témoignent de nombreux vestiges le long du chemin) et l'administration du territoire par l'empire. À la chute de l'empire, cette route servit aux invasions barbares, puis à la conquête de la péninsule par les Arabes, ainsi qu'à la reconquête chrétienne. La Via de la Plata également appelé Camino Mozarabe en raison de ce que les Chrétiens de la zone sous contrôle des Musulmans, dénommés Mozarabes, l'empruntaient pour se rendre à Saint-Jacques-de-Compostelle. Ces pèlerins partaient de Cadix, de Séville, de Cordou et de Mérida.


De nombreuses interprétations ont été avancées en ce qui concerne l'origine du terme Plata, signifiant argent en espagnol, lié à cette route millénaire. Certains assuraient que le nom avait été donné  en raison du métal précieux qui, après son extraction dans différentes exploitations minières, était transporté le long de celle-ci. D'autres associaient son nom aux importants investissements nécessaires à sa réalisation. Une autre interprétation est liée à la Via Lata, qui évoque la largeur de la chaussée et qui viendrait de la voie du même nom existant à Rome. Ce n'est qu'au début des années 1970 que l'on a trouvé l'origine de ce nom,  issue du mot arabe Balata qui dans cette langue signifie : chemin dallé de pierres irrégulières.


Guides


Lepère éditions. Via de la Plata de  François Lepère, André Denhel et Céline Heckmann. 42 étapes (+ 3 étapes vers le Cap Finisterre).

Editions Gérard du Camino. La Via de la Plata par Ourense et le Camino de Sanabria de Gérard Rousse.


Le Camino de Invierno par Ponferrada


Source Xacobeo.fr.


C'est une alternative au Camino francés, quand la traversée est effectuée en époque hivernale, et qu'on recherche des chemins plus faciles et ensoleillés, en évitant les fréquentes neiges du Cebreiro. Son tracé se termine en rejoignant la Via de la Plata/Camino Sanabrés.



 


 


Les pèlerins abandonnent le Camino Francés à Ponferrada (León) pour se diriger vers Puente de Domingo Flórez par Las Médulas. Une fois à Puente, on suit le lit du rio Sil par sa rive droite jusqu'à Quiroga (Lugo) en passant par El Barco de Valdeorras et A Rúa (Ourense). Le tracé parallèlement à la rivière se maintient des niveaux d'altitude bas et stables. Une fois à Quiroga, il y a deux alternatives pour arriver à Monforte de Lemos, une au nord par Pobra de Brollón, et une autre par Covela plus au sud (non décrite ici).  Cette variante hivernale rejoint à Laxe la Via de la Plata/Camino Sanabrés, après être passée par Chantada, Rodeiro (Pontevedra) et Lalin. De Puente Ulla (A Coruña) le camino continue vers Santiago.


 C'est ainsi le seul camino de Santiago qui traverse les quatre provinces galiciennes.


 


 


 


 


 les chemins au portugal


Dans l’Antiquité les voies romaines unissaient la Lusitanie à la Galice en partant de Braga (Bracara Augusta, une des capitales de la Gallaecia) et de Porto ( Portu Cale, centre économique). Le royaume asturo-galaico-léonais de Alfonso Ier avait sa capitale à Oviedo au 7eme siècle et constituait l'ultime défense contre les Maures de toute la péninsule ibérique. Après la découverte de la sépulture desaint Jacques au IXe siècle, le premier pèlerin  fut le roi Alphonse II qui  partit d'Oviedo pour Compostelle afin de prier sur le tombeau de l'Apôtre et y fit construire une église. Le chemin connut alors son premier essor. A partir du IXe siècle le développement du culte jacquaire fut le moteur de l'expansion autonome économique, politique, militaire de la nouvelle ville et de sa séparation de Braga et de Porto. Compostelle devint le troisième lieu saint de la chrétienté, quand Callixte II lui octroya le statu d’église métropolitaine en 1120 et ensuite Alexandre III le Jubilé en 1181.


Le  chemin portugais suivait à l'époque la voie romaine XVI qui reliait Lisbonne (Olissipo) à Braga (Bracara Augusta) par Santarém, Conimbriga, et Porto, et la voie romaine XIX de Braga à Astorga. En 1594 Giovani Battista Confalonieri décrivit ce parcours aller-retour qu’il a fait en tant que secrétaire de l’évêque de Lisbonne. Il fut suivi par les pèlerins portugais et par ceux qui arrivaient par la mer à Lisbonne


Sur la base de son récit et des voies historiques romaines un travail de redécouverte, et de balisage de ce chemin a été fait par les associations de Saint-Jacques portugaises. Le maillage des chemins est très important dans ce "petit" pays qu'est le Portugal. Nous ne décrivons ci-dessous que les trois principaux qui sont bien balisés.


 


Le caminho português Central. 


Il part de Lisbonne, passe à  Santarem, Ansio, Coimbra, Porto, Rates, Barcelos, Ponte de Lima et Valença, pour entrer ensuite en Espagne.


Au départ de Lisbonne, une variante au Caminho Português est proposée en direction de Fátima, le grand sanctuaire marial; c'est le Caminho do Tejo, il se confond avec le Caminho Central Português jusqu'à Santarem. De Fátima, une bretelle rejoint le Caminho Português, à Ansião : c'est le Caminho do Norte.  Le balisage est constitué par des flèches jaunes en direction de Santiago, et par des flèches bleues en direction de Fátima.


Au Moyen Âge, le chemin avait des variantes, mais passait le plus souvent par Guimarães (où, selon la légende, le saint aurait déposé sur la place de Santiago une icône de Notre-Dame), mais surtout par Braga (Caminho de Braga), qui disputait avec Compostelle le titre de centre de la Chrétienté, en tant que siège de l'archevêché de l'ensemble de la péninsule Ibérique. Son premier évêque fut l'évêque de Rates, située entre Porto et Coimbra.


 


le caminho de Costa.


Il part de Porto, puis passe par Vila do Conde, Esposende, Viana do Castelo et Caminha, pour franchir la frontière espagnole ou continuer jusqu'à Valença. Il est aujourd'hui balisé.


 


Le Caminho Português Interior de Santiago.


Il part de Coimbra  et passe à Viseu, Lamego, Chaves pour entrer en Espagne à Verín où il rejoint la Via de la Plata / Camino Sanabrés.  Seule la portion Viseu - Chaves -Verín est développée. L'itinéraire est balisé (flèches jaunes) et comporte un réseau d'auberges (tous les 20/25 kilomètres environ). La portion de Coimbra àViseu (80 kilomètres environ) n'a pas pu être finalisée à ce jour.


Guides


Flavio Vadoni. Chemin portugais de Lisbonne à Porto 2014Chemin portugais Porto - Santiago.


O' Luis Frexo. Chemin portugais par la côte.


Editions Gérard du Camino. Le Chemin portugais (Via Lusitana), de Lisbonne à Santiago via Santarém, Tomar, Coimbra, Porto et Barcelos, avec une présentation de la variante Fatima, de Gérard Rousse.


Lepère éditions. Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, le Chemin Portugais, La Via Lusitana – Lisbonne, Fatima, Porto, Saint-Jacques-de-Compostelle, Fisterra,  d'André Denhel et François Lepère en 29 étapes.