Via JULIA-AUGUSTA dite AURELIA

de l'antique voie romaine au chemin de randonnée
MENTON
Alpes-Maritimes
Patrimoine non-jacquaire
Patrimoine immatériel

 

La Via Julia Augusta (ex-Aurelia) reliant jadis l'Italie à l'Espagne, et qui suivait le littoral, traversait Menton. L'agglomération primitive qui entourait son château avait été fondée par les comtes de Vintimille. Elle échoua au XIIIe siècle aux Vento, une famille génoise qui y construisit un second château dont quelques vestiges surplombent encore la vieille ville. La première mention de la ville date de 1262 dans un traité de paix conclu entre Charles d'Anjou et la république de Gênes qui revendiquait alors Monaco.

Acquise en 1346 par les Grimaldi de Monaco, la ville demeura monégasque pendant cinq siècles, jusqu'en 1848 où Menton, avec sa voisine Roquebrune, se proclama Ville Libre en se plaçant sous la protection du roi de Sardaigne. Menton ne fit donc jamais partie du comté de Nice mais fut annexée à la France durant la Révolution et le premier Empire, faisant partie du département des Alpes-Maritimes (incluant San Remo). La Principauté reconstituée en 1814 réintégra tout naturellement Menton mais, de manière tout à fait anachronique, sous protectorat du royaume de Sardaigne. Faisant sécession de Monaco en 1848 en raison de l'obstination du prince à percevoir des taxes sur l'exportation des citrons, principale ressource de la ville, se déclara de nouveau Ville Libre, mais toujours administrée avec sa voisine par la Maison de Savoie. Au plébiscite organisé en 1861, Menton se prononça massivement pour son rattachement à la France ; Napoléon III paya un dédommagement de 4 millions de francs au prince Charles III de Monaco pour le préjudice territorial causé à la principauté.

Mais l'histoire de Menton ne s'arrête pas encore là puisqu'à la suite de l'armistice de juin 1940, les deux tiers de la commune sont annexés à l'Italie. Les italiens occupent Menton (Mentone), jusqu'à la libération de la ville par les Américains et les Canadiens en septembre 1944.

 

Torrent et ancienne chapelle Saint-Louis

Le torrent Saint-Louis, qui débouche sur une grève de galets au pied des Balzi Rossi, marque depuis 1860 la frontière entre la France et l'Italie. Côté français, les lavandières venaient y laver leur linge. Les piétons pouvaient traverser le cours d'eau en marchant sur des pierres ; les cavaliers et les convois passaient à gué sans problème.

Sur l'autre rive, côté italien, se trouvait la chapelle Saint-Louis, avec son porche voûté. La "route" venant d'Italie longeait la chapelle et abordait le gué pour entrer en France. Le tableau et la carte postale ci-contre (début des années 1900), montrent le chemin venant des Balzi Rossi et la guérite de la douane italienne adossée à la chapelle. On y aperçoit les ponts du chemin de fer construit depuis une douzaine d'années.    

Toutes ces difficultés passées, les voyageurs entraient alors en France et gagnaient Menton, point de départ français du nouveau Chemin de pèlerinage vers Santiago.

 

Infos pratiques

Arrivée à Menton
Premiers contacts avec la ville
06500 MENTON
France

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