LE SOLEIL LA MER ET LA MONTAGNE
La Côte d'Azur :
Le soleil, la mer et la montagne
Qu'évoquent d'abord les Alpes-Maritimes pour le commun des mortels ?
- La Côte d'Azur : le soleil, la mer et la montagne
Où découvre-t-on la Côte d'Azur en arrivant d'Italie pour se rendre à Compostelle ?
- À Menton, première ville de la Riviera française.
Où démarre le Chemin de Saint-Jacques, passées les Balsi Rossi italiennes ?
- À Menton, étape de départ du Chemin de Saint-Jacques et de Rome (Via Aurelia, GR 653A) face à la mer, devant une chapelle… dédiée à Saint-Jacques.
Où quitte-t-on les Alpes-Maritimes, à l'autre bout du département ?
- À Théoule-sur-Mer, dernière ville côtière des Alpes-Maritimes et ultime étape du Chemin de Saint-Jacques dans le département.
Menton et Théoule :
- deux perles naturelles et touristiques de la Côte d'Azur ;
- situées aux deux extrémités du département ;
- seules villes côtières des Alpes-Maritimes d'où les pèlerins de Compostelle et de Rome peuvent admirer la mer.
- Peut-être la dernière fois, avant la Galice, où le pèlerin pourra s'y baigner !
La mer
La Côte d'Azur, c'est d'abord la mer. Dans les Alpes-Maritimes, le long ruban que constitue le Chemin de Saint-Jacques et de Rome, dans sa version moderne, ne "tangente" réellement la mer qu'à la frontière franco-italienne – Menton / Roquebrune-Cap-Martin – et à celle séparant le département et celui du Var à Mandelieu-la Napoule et Théoule-sur-Mer.
Les territoires de Menton et de Roquebrune-Cap-Martin, anciennes cités appartenant à la Principauté de Monaco, cédées à la France en 1860, ouvrent le Chemin de Saint-Jacques dans sa partie française.
le passage obligé des Balzi Rossi
Derniers hectomètres avant la frontière française du Chemin italien de Rome à Compostelle, les falaises de Balzi Rossi (les Rochers Rouges ou "Baoussé Roussé") constituent un obstacle redoutable pour la voie côtière joignant Vintimille et Menton, réduite le plus souvent à une piste étroite jusqu'au torrent Saint-Louis qui marque actuellement la frontière entre l'Italie et la France. Ce chemin, qui a peu changé depuis l'antique voie romaine, traverse toujours le jardin botanique Hanbury, situé au Cap Mortola, tout près du Pont Saint-Louis (frontière).
La voie courait à flanc de coteau entre les rochers du bord de mer et la route actuelle, dite "Napoléon". Elle franchissait les Baoussé Roussé en corniche abrupte sur la pente très rapide de la Mortola, et dominait la mer d'une trentaine de mètres. En cet endroit, la voie Julia Augusta (Aurelia) n'était pavée nulle part et n'excédait jamais 2 m de largeur (parfois moins d'un mètre) ; elle n'était alors qu'une simple entaille horizontale sur l'inclinaison du sol raviné et ne pouvait recevoir d'autres réparations que le piétinement des usagers. Ce passage, à la réputation peu enviable au cours des siècles, ne fut réellement amélioré qu'au cours du XVIIIe siècle avec la construction de ponts en maçonnerie. Le site des Balzi Rossi ne fut vraiment bouleversé qu'avec la construction d'une route à la fin du XIXe s. et, surtout, celle du chemin de fer et le percement d'un tunnel.
La montagne
Les Villages perchés
Entre Menton et Théoule, la montagne :
- seuls tronçons du Chemin de Saint-Jacques, depuis la frontière italienne jusqu'à Arles, où les pèlerins peuvent réellement "tâter" la montagne et apercevoir les cimes alpines.
L'engouement remarquable que suscite depuis quelques années le pèlerinage de Saint-Jacques (327 000 pèlerins recensés en 2018 à leur arrivée à Santiago), a contraint les pèlerins modernes à s'organiser et à relever de nouveaux défis. L'attrait irrésistible de la Côte d'Azur, avec tout son cortège de nuisances et l'importante urbanisation littorale, ont obligé les nouveaux pèlerins en quête de nature et de sérénité, à s'éloigner de la Méditerranée et à contourner les grandes métropoles. L'évitement de Nice par les villages perchés de l'arrière-pays, semble aujourd'hui présenter une solution pertinente, sans doute la plus prometteuse d'avenir pour les pèlerins-randonneurs "au long cours" qui traversent la région.
S'éloigner des côtes, peut aussi donner l'occasion de redécouvrir certains itinéraires pèlerins oubliés ou négligés. Le nouveau "Chemin de Saint-Jacques et de Rome" procède de cette philosophie.
Spécificité de la région PACA, les "villages perchés" sont très nombreux dans les Alpes-Maritimes. Situés au sommet d'un relief souvent difficile d'accès, la plupart de ces villages datent du Moyen-âge. Leurs ruelles en escaliers et voûtées sont généralement inaccessibles aux voitures. Beaucoup de ceux-ci ont conservé leurs remparts ou leurs fortifications. Le Chemin de Saint-Jacques et de Rome, notamment dans l'arrière-pays niçois, traverse nombre d'entre eux.