SAINT-TROPEZ

Saint Tropez

L'histoire de saint Tropez, ou Tropet confine parfois à la légende et comme saint Probace à Tourves, il serait arrivé en Provence au 1^er siècle… hélas incomplet, puisqu'il manquait la tête !  Né à Pise d'une famille patricienne, Tropez était un brillant officier converti par saint Paul. Durant son catéchuménat, il fut présenté à Néron comme intendant du palais. Lors d'une fête organisée en l'honneur de Diane (Artémis grecque), l'empereur lui demande de sacrifier à la déesse au lieu de quoi Tropez professe sa foi chrétienne. Déconcerté, Néron insiste et lui donne jusqu'au lendemain pour choisir entre sacrifice aux dieux ou la mort.

Baptisé dans la nuit par un saint vieillard du nom d'Antoine, il se présente le lendemain devant  Satellicus chargé par Néron de l'exécution de la sentence, sans rétractation ultime de Tropez. Devant son refus, le bourreau le fait d'abord exposer aux fauves qui se couchent à ses pieds. Attaché à une colonne pour être flagellé, celle-ci s'écroule et écrase Satellicus. Voulant le venger, son fils fait alors décapiter Tropez à l'embouchure de l'Arno le 29 avril 68.

La tête du martyr est recueillie par les habitants et mise dans un reliquaire (chapelle Saint-Tropez à Pise). Son corps est quant à lui posé dans une barque, avec un chien et un coq, puis abandonné au gré des flots. Poussée par le vent, la barque dérive alors jusqu'au golfe de Grimaud (Héralea). Avertie mystérieusement, une femme pieuse du nom de Célerine recueille le corps avec soin. Un lieu de culte est édifié en l'honneur de saint Tropez et la translation de ses restes s'effectue un 17 mai. Une fête grandiose commémore chaque année l'évènement : la Bravade de Saint-Tropez.