SAINT-CLEMENT-SUR-DURANCE
Passage « obligé » des voyageurs et des pèlerins depuis la nuit des temps, le village de Saint-Clément était une étape incontournable des chemins de Rome ou de Compostelle. Un « hôpital », qui était plutôt une « Maison de pèlerins » y est fondée en 1306, lequel se perpétua jusqu’à la Révolution. Mais une maison hospitalière existait déjà depuis longtemps en cet endroit, tenue par les hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, évoquée en 1154 dans une bulle pontificale d’Eugène III.
Passage de la Durance
Situé dans un étranglement géologique de la Durance, toute l’histoire du village est marquée, dès la période romaine, par la présence d’un pont d’importance stratégique qui impliquait, à cet endroit, un changement de rive. Alors que le cheminement aval se faisait sur la rive droite, ceux en amont se font sur celle de gauche. Saint-Clément a donc toujours été un avant-poste militaire du carrefour guillestrois qui contrôlait les différents passages alpins, notamment vers Turin (voie Domitia) et vers Cunéo par le Val Stura ; le village était aussi le gardien du pont dont la tour, dite sarrasine, est aujourd’hui l’emblème (déjà mentionnée en 1225 comme propriété du chapitre d’Embrun).
Ancienne chapelle Saint-Jacques et Saint-Philippe
Une église Saint-Clément existait déjà dans le village au XIIe siècle, devenue paroissiale au XIIIe, et plusieurs chapelles sont mentionnées en 1516. Une chapelle Saint-Jacques (le Mineur) et Saint-Philippe avait été fondée avant 1742 mais elle avait déjà disparu en 1783.
A cette date, le clergé paroissial se composait d’un curé et d’un vicaire ; l’abbé de Boscodon était collateur de la cure et décimateur : il avait succédé aux droits de l’abbaye de Sainte-Croix de Châteauroux unie à Boscodon en 1293.
