SAIGNON
Village perché du Lubéron, est aussi la porte d’entrée du chemin traditionnel de Saint-Jacques-de-Compostelle dans le Vaucluse, comme Céreste-en-Luberon est la porte d’entrée dans les Alpes de Haute-Provence pour les Roumieux qui se dirigent vers Rome. L’habitat du bourg est caractéristique de la région méditerranéenne avec ses « maisons en hauteur » : les bêtes en bas et les hommes en haut ; une étable-remise au rez-de-chaussée et les habitations sur un ou deux étages au-dessus, surmontées d’un grenier, lui-même très souvent surmonté d’une terrasse pour le séchage des fruits et des légumes. Beaucoup de ces maisons ont conservé leur poulie extérieure, autrefois destinée à hisser le fourrage. Différentes « annexes » qui séparaient les maisons, pouvaient être ajoutées, tels que pigeonniers, poulaillers, lapinières ou autres bergeries… La plupart de ces maisons remontent à l’époque des guerres de religion, lorsque les habitants devaient se réfugier derrière les fortifications du village.
Passage des pèlerins
L’église paroissiale Notre-Dame de Pitié (ou Sainte-Marie) des XIIe et XIIIe siècles, classée Monument Historique en 1909, contient un reliquaire de la Sainte-Croix. Elle était jadis un lieu de pèlerinage couru et un point de passage « obligé » pour les pèlerins qui venaient d’Italie ou qui se rendaient à Rome. Les témoignages de leur passage sont nombreux, comme semble le rappeler cette belle statue dorée de saint Roch (1350-1371) en pèlerin.
Chemin Caladé
A noter, près du Clos de Norgues, l’ancien chemin encore caladé, qui reliait au plus court Apt à Saignon.
Ancien chemin, parfois encore caladé, reliant au plus court Apt à Saignon.