ROSANS

ROSANS
Hautes-Alpes
Patrimoine jacquaire
Patrimoine matériel

Située dans la vallée du Lidane, la région avait été affreusement ravagée par Raymond de Turenne et ses bandes provençales en 1390 et Rosans fut le théâtre de nombreux combats pendant les Guerres de religion.

 

Le village faisait partie de la Communauté de communes interdépartementale des Baronnies de 1994 à 2016, laquelle a fusionné avec d’autres communautés voisines pour constituer, depuis le 1er janvier 2017 la Communauté de communes du Sisteronais-Buëch. Elle fait aussi partie du parc naturel des Baronnies provençales depuis 2014.

 

Eglise Saint-Jacques-le-Majeur

L’église paroissiale est érigée de 1847 à 1851 dans un style néo-classique selon des plans dessinés par l’architecte départemental Goulain, à quelques mètres en contrebas de l’ancienne église Notre-Dame la Blanche. Un constat froid qui dissimule une réalité plus complexe car ce projet de construction d’une nouvelle église, malgré des besoins pressants, s’était heurté, durant de longues années, au mauvais vouloir, voire à l’hostilité des autorités locales.

 

Ce n’est que dans les dernières années du Gouvernement de Juillet, que l’actif et zélé Abbé Richier (de la même trempe qu’un Abbé Pierre en d’autres temps), originaire de Gap, réussit enfin à obtenirsa construction, financée par les fidèles.

 

Décidée en 1845, commencée en 1847, l’entreprise fut paralysée par la Révolution de février. On ne posa la première pierre, accompagnée de trois médailles (angle oriental de la façade) et de la bénédiction traditionnelle, que le 17 mai 1848.

 

Dans le même temps, entre 1845 et 1847, un temple était construit au couchant du bourg, sur un terrain donné par Théodore Corréard avocat à la cour de Grenoble et maire de Vinay dans l’Isère. Ce temple, d’un coût de 18 000 F, fut entièrementpayé par le gouvernement de Louis-Philippe (1830-1848). Il fut utilisé pour le culte jusqu’aux environs de la guerre de 1939, le pasteur venait de Trescléoux. Il servira quelques années à un syndicat agricole pour y stocker des produits variés… et  finir par devenir la Mairie du village. Donc, vers 1847, les protestants étaient gagnants : ils réussissaient à freiner la construction de l’église et obtenaient l’argent pour construire leur temple.

 

L’église est totalement terminée en 1852. Sa façade principale à frontons triangulaires est, contrairement à l’usage, orientée au Midi. Une cloche de 484 kg fut installée en 1846 en remplacement de la cloche brisée en 1838. Celle-ci sera à son tour brisée en 1918 dans la joie de l’armistice. Ce n’est qu’en 1924 qu’une nouvelle cloche baptisée Marie-Antoinette sera installée dans la nouvelle église.

 

elle est consacrée le 9 novembre de la même année par Mgr Depery. Elle est dédiée à saint Jacques le Majeur et aura coûté la somme de 22 500 f.

 

On ne sait plus aujourd’hui qui sont les gagnants : il ne restait à Rosans dans les années 2000 que 3 protestants alors que la messe du dimanche ne réunit qu’une dizaine de personnes (en période ordinaire).

 

Quelques nouveaux soucis apparurent encore une cinquantaine d’années plus tard  : la voûte s’effondre le lendemain de la messe célébrée à l’occasion de la mort (9 novembre 1970) du général de Gaulle !

 

Statue Saint-Jacques

Une statue en bois doré représentant saint Jacques dans l’église Saint-jacques-le-Majeur de Rosans

 

Infos pratiques

église paroissiale
05150 ROSANS
France