RIBOUX
RIBOUX
Située sur le territoire du Var, la toute petite commune de Riboux n'est accessible que par les Bouchesdu-Rhône, et donc rattachée partiellement à ce département (code postal de Cuges-les-Pins).
Chapelle du Saint-Pilon
La chapelle du Saint-Pilon est située sur l'un des points culminants de la chaine montagneuse de la Sainte-Baume, à la verticale de la grotte Sainte-Marie-Madeleine, à l'extrémité du Chemin des Roys. La chapelle avait été construite en 1493 pour commémorer l'endroit où "la Sainte était élevée sept fois par jour par des Anges jusqu'au sommet de la falaise, dans un concert de chœurs céleste, puis redescendue par eux jusqu'à sa grotte". Ravagée durant la Révolution, la chapelle avait beaucoup souffert et menaçait ruine depuis plusieurs années. Une restauration était nécessaire mais les difficultés étaient gigantesques ; elle fut néanmoins entreprise en 2015. Sans eau, sans électricité et sans route pour apporter les matériaux et les ouvriers, le chantier s'annonçait difficile. 60 tonnes de matériel sont alors héliportées, dont 12 palettes de pierres d'Espeil taillées en atelier par les Compagnons. L'émotion était grande le jour de l'inauguration, le 22 octobre 2017, lorsqu'une partie des "officiels" montèrent à leur tour dans l'hélicoptère. L'évêque de Fréjus-Toulon accompagné par une foule de pèlerins, préférèrent la montée à pied depuis l'Hôtellerie des frères Dominicains puis de la grotte de Marie-Madeleine pour la bénédiction. Une statue en marbre de carrare devrait prochainement remplacer la statue provisoire en plâtre de sainte Marie-Madeleine placée sur l'autel.
Chapelle Sainte-Agathe
La jeune sainte sicilienne martyrisée à Catane en 251 est bien connue. Dénoncée comme chrétienne pour avoir refusé les avances du consul romain Quintanius elle subit la flagellation et toutes sortes d'horreurs telles que les seins tranchés et les chairs déchirées puis grillées sur un brasier. Elle eut une apparition de saint Pierre avant de succomber de ses blessures ; sa mort fut alors accompagnée d'un tremblement de terre. L'année suivante, l'Etna entra en éruption. Les habitants stoppèrent une coulée de lave menaçant la ville en interposant le voile de sa tombe ; les conversions se multiplièrent aussitôt. On montre traditionnellement Agathe portant ses seins sur un plat. L'église et le prieuré dont elle dépend sont mentionnés dans les chartes de l'abbaye Saint-Victor de 1106 et 1150 sous le titre de Sainte-Marie. Elle sera remaniée et restaurée au XVIIe siècle puis une nouvelle fois en 1864 ; elle sera alors placée sous le vocable de Saint-Antoine-de-Padoue. De dimensions très modestes, la nef est voutée en berceau avec une abside en cul-de-four. Sa façade est percée d'un oculus et la porte plein cintre est accotée par deux petites fenêtres, le tout surmonté d'un clocher-mitre contenant une cloche datée de 1717. On raconte que le curé du village nommé Tarpon fut assassiné d'un coup de couteau en 1750. Plus tard, un homme voulant laver sa conscience confia au moment de mourir qu'il était l'assassin et que son épouse l'avait aidé à tuer le brave curé pour lui voler quelques pièces, qui n'étaient même pas en or précisait-il. Devenue simple chapelle avec l'exode consécutif aux deux guerres mondiales et à la raréfaction des offices religieux (seulement deux habitants au milieu des années 1970), elle prend le nom de SainteAgathe en souvenir de la jeune martyre. La chapelle est de nouveau restaurée dans les années 2000.