Quartier Saint-Jacques-des-Épées Marseille

Marseille
Bouches-du-Rhône
Patrimoine jacquaire
Hôpitaux
Églises/chapelles/oratoires
Chemins

Une église Saint-Jacques-des-Épées, située dans une rue du même nom près de la place Lorette actuelle, appartenant à la "Confrérie Saint-Jacques-des-épées" (Cf. ci-dessous) était desservie par des prêtres séculiers. Elle fut vendue en 1555 au diocèse qui la céda aux Servites de Marseille pour en faire leur couvent.

Desservie dès lors par les Servites, l'église et la rue Saint-Jacques-des-épées prirent bientôt le nom de Notre-Dame de Lorette. Une congrégation laïque prit plus tard leur suite, utilisant l'église pour ses exercices pieux.

L'ancien nom de Saint-Jacques-des-Épées ne disparut pas pour autant ; des actes publics la désignent encore par ce nom au XVIIIe siècle (16 juillet 1739 : "rue Saint-Jacques-des-Épées, dite à présent NotreDame de Lorette"). Ce nom de Saint-Jacques donna même son nom à l'un des quatre quartiers de la ville.

 

Infos pratiques

Place Lorette
13002 Marseille
France

Hôpital Saint-Jacques-des-Épées

L'embarquement des milliers de pèlerins partant en Croisade nécessitait une prise en charge toute particulière. Ces voyageurs, le plus souvent à pied, qui arrivaient à Marseille étaient accablés de fatigue et de misère, demandaient aux hôpitaux aide et secours que ceux-ci ne pouvaient pas leur donner.

 

Une maison de Saint-Jacques-des-épées fut alors créée pour les pauvres voyageurs protégés par les statuts municipaux avec une sollicitude remarquable. Ce nom était celui d'un Ordre de chevalerie espagnole fondé dans le royaume de Léon (1160) qui venait en aide aux pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacquesde-Compostelle.

 

L'Hôpital Saint-Jacques-des-Épées n'eut jamais beaucoup d'importance. En 1399 il n'avait que onze lits dans la salle des hommes et trois dans celle des femmes et son mobilier était assez misérable.

Confrérie Saint-Jacques-des-Épées

Il y avait aussi une Confrérie Saint-Jacques-des-Épées, située rue et place Lorette, comprenant des hommes et des femmes sous le titre de "Luminaire de Monseigneur Saint-Jacques-des-Épées" qui subvenaient aux frais d'entretien de l'œuvre, comprenant celles de l'Hôpital Saint-Jacques-des-Épées, par diverses souscriptions. La confrérie comprenait à la fin du XIVe siècle 191 hommes et 37 femmes presque tous recrutés dans les classes ouvrières ; quelques-uns dans la bourgeoisie. Un seul était de classe élevée, un certain Jacques de Candole. Le nombre ne cessa ensuite de diminuer et l'on ne comptait plus en 1678 que 66 hommes et 11 femmes dont Janone de Fabas prieuresse de Saint-Sauveur.

La confrérie avait à sa tête quatre prieurs nommés pour deux ans, renouvelés chaque année. On faisait une quête annuelle pour l'Hôpital qui n'eut, lui aussi que de faibles ressources. Elle acheta une maison attenante afin de s'agrandir.

Ses quatre recteurs vendirent le 30 décembre 1555 la maison et l'église au vicaire général du diocèse de Marseille qui la céda aux Servites pour en faire leur couvent.

Rue Saint-Jaume

Située dans le 2e arrt, près du vieux Port, la rue Saint-Jaume est une impasse adjacente à la rue de la coutellerie.

Ancien collège Saint-Jaume

Henry de Belsunce de Castelmoron (1670-1755) devenu évêque de Marseille (1709) fonde en 1727 le collège Saint-Jaume destiné aux élèves défavorisés qu'il confie aux jésuites. Vers 1750, l'établissement change d'emplacement pour s'installer sur le site actuel de l'escalier de la gare Saint-Charles. Il disparaitra en 1904 pour construire l'escalier. En 1930, le collège s'installe dans de nouveaux bâtiments rue Fauchier et change alors de nom pour s'appeler Lycée Belsunce.