PIERREFEU-DU-VAR

PIERREFEU-DU-VAR

Église Saint-Jacques

L'église paroissiale de Pierrefeu était autrefois la chapelle de Sainte-Croix qui jouxtait le château médiéval. Elle apparaît en 1048 à propos d'indulgences accordées par l'évêque de Toulon (Mgr Déodat) au seigneur de Pierrefeu. L'église est également mentionnée dans des bulles des papes Pascal II (1113) et Anastase (1154) adressées à l'évêque Hugues. Dévastée par les seigneurs de Puget en 1352, la chapelle Sainte-Croix l'est de nouveau au moment des guerres de religion, notamment lors d'une jacquerie dont le seigneur de Pierrefeu fut victime vers 1580 (château et église incendiés et partiellement démolis).

Une nouvelle église, dédiée à saint Jacques-le-Majeur est alors construite sur les débris de l'ancienne. À la nef primitive conservée, est adjointe une seconde nef au début du XVIIe siècle (1623) avec l'aide du seigneur Thomas. L'église est restaurée au XVIIIe siècle (1719) ; le clocher est entièrement reconstruit (1727) puis surélevé lors de l'adjonction d'une l'horloge (1724) classée Monument Historique. L'église ne trouvera son aspect définitif qu'en 1784. L'une des cloches, représentant le Christ et deux orants porte la date de 1655 (classée en 1981).

Sa façade en forme d'accolade s'ouvre sur une placette par une porte à arceau roman que surmonte un entablement soutenu par deux pilastres en pierre. Le clocher carré accoté à l'église et couvert de tuiles romaines, porte un campanile en fer forgé typiquement provençal. De nouveau restaurée au XIXe siècle, elle contient plusieurs ex-votos provenant de l'ancienne chapelle Sainte-Croix et diverses œuvres représentant saint Jacques. L'orgue a été reconstruit à partir d'éléments provenant du monastère de Saint-Paul-de-Vence.

Statues et tableau Saint-Jacques 

L'église Saint-Jacques contient aussi plusieurs statues de saint Jacques en bois doré, ainsi qu'une toile du XVIIIe siècle représentant la Vierge et l'enfant Jésus avec saint Pierre et saint Jacques.

Depuis 2018, la place de l'église porte le nom de l'abbé Léon Spariat (curé de 1923 à 1934), majoral du mouvement Félibrige et membre de l'Académie du Var. Frédéric Mistral le comptait parmi les meilleurs orateurs de la Chaire en langue d'oc ; sa devise était : "Quand as dre resto dre" (quand tu es dans ton droit, reste droit). Le curé de l'église Saint-Jacques est toujours sollicité pour la "Bénédiction du Terroir" à la fête du 1er mai.