Péages des pèlerins de Saint-Jacques à Tarascon
La ville était l'endroit où se rejoignaient jadis les trois plus importantes voies romaines de l'antiquité :
- la Via Domitia en provenance d'Italie par le Montgenèvre, en direction de Nîmes et de l'Espagne
- la Via Aurelia, en provenance d'Italie par le littoral
- la Via Agrippa en provenance de Lyon, en direction d'Arles et de Marseille
Le carrefour se situait à l'emplacement de l'actuelle chapelle Saint-Gabriel, site de l'antique Ernaginum située alors dans une vaste zone marécageuse alimentée par les débordements du Rhône et de la Duransole.
Une importante station routière avec relai et diverses corporations de nautes (bateliers) et d'utriculaires (pontonniers) organisaient le passage du Rhône et le transbordement des marchandises et des voyageurs.
Péages des pèlerins de Saint-Jacques
Un document très précieux conservé aux Archives Départementales des Bouches-du-Rhône établit les péages que doivent acquitter les pèlerins qui se rendent à Saint-Jacques-de-Compostelle pour passer le Rhône au milieu du XIIIe siècle :
- Lombards à pied se rendant à Saint-Jacques : 3 oboles (soit 1 denier ½)
- Pèlerins venant d'autres provinces : 1 denier
- Pèlerins provençaux : gratis
Nota : l'obole médiévale équivalait à la maille (monnaie ultérieure). Pièce en argent ou en cuivre valant la moitié d'un denier et qui suivait la valeur de celui-ci, tant en poids qu'en titre de métal précieux. Le denier était la base du système romain. Une pièce était composée d'environ 3 à 4 grammes d'argent selon les époques.