NANS-LES-PINS
NANS-LES-PINS
Village situé au pied du Massif de la Sainte-Baume, son nom provient du mot celte signifiant vallée. L'ajout "des Pins" ne viendra qu'en 1919.
Église Saint-Laurent
L'église Saint-Laurent remplace une précédente église dédiée à saint Sébastien située dans l'ancien castrum de Nans aujourd'hui en ruine. On trouve cette dernière mentionnée dans des bulles du Pape Pascal II (1113) et du pape Innocent II (1135) confirmant la possession de l'église par l'abbaye Saint Victor. L'église actuelle fut donc construite en 1552 lorsque les habitants s'installèrent définitivement dans la plaine. Réparée après la peste de 1720, elle est restaurée et agrandie en 1829 par l'ajout de deux nefs latérales plus petites. La façade ne comporte qu'une seule porte. L'église est accotée à un clocher massif portant à son sommet une cage d'horloge à la ferrure délicatement travaillée.
Chapelle de la Miséricorde (Pénitents blancs)
La chapelle a été construite en 1623 pour servir d'écrin à une statue de la Vierge en majesté trouvée par des bergers sur la colline voisine de Sainte-Croix. D'abord ramenée au village et mystérieusement disparue, elle n'aurait accepté d'y rester que si on lui construisait une chapelle digne de l'abriter. On confia la mission aux pieux et bienveillants Pénitents blancs qui n'apparaissaient en public que revêtus d'une cagoule. Il semble que la chapelle ait été construite sur une plus ancienne en raison d'éléments antérieurs du XVe ou XVIe siècle. La cloche, datée de 1582, semble aller dans ce sens. Celle-ci porte une gravure de l'archange Gabriel ; on la sonnait jadis pour éloigner la grêle. Elle présente une nef unique de trois travées, terminée par une abside polygonale. La voute est couverte par un ensemble de croisées d'ogive et d'arcs doubleaux ; une chapelle secondaire du XIXe siècle accompagne une sacristie réduite à son plus strict minimum. Un ancien chapiteau ionien sert de support au bénitier ; plusieurs ex-voto rappellent, notamment, des accidents de charrettes. La chapelle a servi d'hôpital de fortune pendant la peste de 1720.
Chemin des Roys
La chapelle de la Miséricorde matérialise le point de départ du Chemin des Roys, emprunté chaque année par des centaines de pèlerins et de randonneurs se rendant au sanctuaire de Marie-Madeleine. Elle a vu passer plusieurs têtes couronnées et d'autres pèlerins célèbres ; la plupart des comtes de Provence, parfois plusieurs fois, ont parcouru le chemin. Mais aussi des rois de France, des papes et toutes sortes de personnalités (Cf. Grotte de la Sainte-Baume).
Cf. 2 – Saints provençaux et lieux-saints : sainte Marie-Madeleine