MONTGENEVRE

km 0 de la voie Domitia en France
MONTGENEVRE
Hautes-Alpes
Patrimoine jacquaire

 

La Voie Domitia

Héritière de la mythique voie Héracléenne Créée lors de la conquête de la Gaule vers 120 avant J.-C. par le consul Cneus Domitius Ahenobarbus, la via Domitia ou voie Domitienne, reliait l’Italie aux provinces d’Espagne. Elle est l’une des plus anciennes routes construites en France. D’abord réalisée à des fins militaires pour la circulation des légions romaines, des fonctionnaires de la Républiçque puis de l’Empire, elle devient rapidement une voie de communication et de commerce. Au Moyen-âge, on l’utilisait encore couramment… notamment par les pèlerins. La voie franchissait les Alpes au col de Montgenèvre et gagnait le delta du Rhône par la vallée de la Durance ; elle traversait ensuite les plaines du Languedoc et du Roussillon pour arriver en Espagne par le col de Panissars près du Perthus. Très peu d’ouvrages d’art subsistent : un gué aménagé à Saint-Michel-l’Observatoire et un pont à Ganagobie.

 

Le tracé de cette voie est bien attesté par les historiens mais, curieusement, aucune borne miliaire n’a été trouvée sur son parcours, contrairement à la voie Aurelia où un très grand nombre sont conservées, restées sur place ou mises dans des musées ; et de différentes époques, correspondant à des restaurations ou à des modifications de tracé. De nombreux ouvrages d’art ont subsisté.

Le passage et l’accueil de pèlerins à Montgenèvre sont attestés depuis des temps immémoriaux.

Franchi à dix reprises par le Tour de France, le col de Montgenèvre a été de tout temps emprunté par les voyageurs et les pèlerins qui se rendent à Rome et à Compostelle. Un « refuge » d’époque romaine mis récemment en évidence (opération d’archéologie préventive en 2010) comporte une cour et un portique identique à ceux des bâtiments d’accueil des cols du Petit et du Grand-Saint-Bernard.

 

Col de Montgenèvre

Les registres cadastraux mentionnent la fondation d’une importante maison hospitalière en 1202 par le Dauphin, percevant d’importants revenus de Cézanne, ainsi que des bénéfices du droit de pâquérage légués par Briançon en 1261. D’abord desservie par la congrégation des frères de Ste Marie-Madeleine, la direction en fut donnée à l’abbaye de Saint-Victor (Marseille) à la fin du XIIIe siècle. En 1789, le curé de Montgenèvre et les consuls la dirigeaient encore.

 

Stèle et plaque commémorative Saint-Jacques

Point de départ symbolique d’une nouvelle voie jacquaire, une stèle et une plaque commémorative a été installée au village par l’Association des Amis de Saint-Jacques-de-Compostelle et de Rome en 2007 avec le concours de la municipalité. La stèle est située à l’entrée du village tout près de la chapelle Sainte-Anne rénovée en 2003 en bordure du torrent de la Ruine.

 

Coquille Saint-Jacques sur la chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs

Petite chapelle privée située au milieu du village, rue des Montagnards, restaurée et repeinte en 1996. Une pierre gravée de la façade indique la date supposée de sa construction : 1780. Une grande coquille Saint-Jacques peinte au-dessus de la porte d’entrée semble saluer les pèlerins en partance pour Santiago. La croix a été restaurée en 2006.

Infos pratiques

proche de la Chapelle Sainte-Anne
05100 MONTGENEVRE
France