LA GRAVE

Aux confins de trois départements (Hautes-Alpes, Isère et Savoie) et bien qu’appartenant à la Communauté du Briançonnais, La Grave (tout comme Villar-d’Arêne) est rattachée au bassin de vie de Bourg-d’Oisans dans le département voisin de l’Isère. Dans l’antiquité, une voie romaine traversait le territoire de La Grave pour relier Briançon à Grenoble et de petites communautés humaines existaient déjà dans ce secteur au relief difficile et parfois hostile. Les voyageurs et les pèlerins fréquentaient ces itinéraires.

Le premier texte qui cite les Paroisses chrétiennes des Arènes Inférieures (La Grave) et des Arènes Supérieures (Villar-d'Arêne) serait le cartulaire de l'abbaye d'Oulx en 1105, dont elles dépendaient alors. Ces deux communautés font, pendant le Moyen Âge, partie de l'évêché de Grenoble et de sa subdivision l'archiprêtré du Graisivaudan. Les paroisses dépendent pendant longtemps de la prévôté de Saint Laurent d'Oulx. L'église romane de La Grave est le plus ancien monument de la haute vallée de la Romanche. Aujourd’hui 3 églises et une demi-douzaine de chapelles couvrent le territoire.

Chapelle Saint-Jacques

Une chapelle Saint-Jacques existe au hameau de Ventelon depuis 1661 au moins ; on ignore si l'édifice actuel est celui du 17e siècle (avant 1616) ; le toit autrefois couvert d'ardoise est en tôle ondulée. Elle comporte une seule nef ; elle est construite de pierre et de moellon sans chaine en pierre de taille.

Au premier plan de la photo ci-contre montre la chapelle des Hières, et au fond, dans le même axe, celle de Ventelon.

Chapelle Saint-Jacques et Saint-Christophe

Située à proximité du hameau de Ventelon, la chapelle Saint-Jacques (le Majeur) et Saint-Christophe a toujours été ouverte au culte. On y célébrait deux messes en éte : les 25 juillet (St Jacques) et 26 juillet (St Christophe), ainsi que trois messes en hiver dont la dernière le 28 décembre pour les Saints Innocents. Proche de la chapelle N-D de Pitié, elle jouxte une fontaine très ancienne. Le tas de lauzes installé sur le toit, appelé « escalier de moineaux » servait autrefois à protéger les pignons lorsque les toits étaient encore en chaume.

Un panneau accroché au mur de la chapelle indique « saint Christophe, surnommé fils du Tonnerre » constitue une grossière erreur de l’auteur, ce surnom étant celui de saint Jacques fils de Zébédée (le Majeur) et non celui de saint Christophe. Peut être un clin d’œil aux montagnard alentours qui redoutaient d’être à chaque instant foudroyés en rentrant les foins… 

Tableau d’autel Saint-Jacques

Ce tableau, situé dans la chapelle Saint-Jacques de Ventelon, représente saint Christophe, saint Jacques le Majeur, saint Jacques le Mineur et saint Philippe. La peinture sur toile, présentée dans un cadre en bois doré (100 x 140cm) montre le Christ en majesté dans une nuée posée au sommet d’une cour carrée dans laquelle est percée une baie laissant voir le massacre des Saints Innocents. Saint Philippe et saint Jacques le Mineur se trouvent à droite ; saint Christophe et saint Jacques de Compostelle sur la gauche.

Oratoire Saint-Antoine et Saint-Jacques

Situé à la sortie du hameau des Hières en direction de la vallée de Valfroide et du massif de Gauléon, l’oratoire Saint-Antoine et Saint-Jacques surplombe le chemin sur la gauche. Reconstruit en pierre de tuf taillées, il comporte une niche haute et voutée fermée par la grille de l’ancien oratoire tombé en ruine avec deux statuettes en bois usées par le temps, représentent saint Antoine et saint Jacques ; sujets indéfinissables mais une pierre de l’ancien oratoire, scellé au-dessus de la niche indique : « saint Antoine et saint Jacques, 1828 ». En observant attentivement les statuettes, il semble que ce serait saint Antoine l’ermite plutôt que celui de Padoue, et probablement saint Jacques le Majeur. C’est le seul oratoire reconstruit sur la commune des Hières où jadis, l’on en dénombrait quatre.

Statues de saint Jacques (et de saint Christophe)

Deux statuettes en bronze représentant saint Jacques de Compostelle (avec chapeau, coquille et bourdon) et saint Christophe sont posées sur l’autel de la chapelle éponyme de Ventelon. Une inscription sur le socle indique la date de 1850.