GORDES
Situé dans les Monts de Vaucluse, aux confins du Parc Naturel Régional du Lubéron, face au versant nord de la montagne du Luberon, le village de Gordes est classé « Plus Beau Village de France », et même « Plus Beau Village du Monde » selon le magazine américain Travel + Leisure.
Gordes abrite sur son territoire l’Abbaye Notre-Dame-de-Sénanque :
Aumônerie Saint-Jacques
Située rue Porte de Savoie, l’aumônerie Saint-Jacques a longtemps été considérée comme une ancienne chapelle ou une salle des gardes. L’édifice n’était pourtant qu’une ancienne Hostellerie pour les pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques-de-Compostelle ou à Rome. Le bâtiment serait du XIVe ou du XVe siècles.
Les chapiteaux de l’édifice à décor floral sont très semblables à ceux de l’abbaye de Sénanque. L’un d’eux présente à ses angles des coquilles Saint-Jacques qui ne sont pas sans rappeler celles d’une cheminée du château.
Coquilles sculptées…
Présentes sur les chapiteaux de l’aumônerie Saint-Jacques et sur la grande cheminée du château (Ci-contre)
… et Coucourdes en or
Gordes est depuis toujours associée à une gourde qui était jadis faite avec une coloquinte vidée et séchée, appelée « coucourde » en Provençal. Cette gourde était souvent accrochée au bourdon des pèlerins avec un crochet situé sous le pommeau. La gourde constitue l’un des attributs de saint Jacques, et des pèlerins en général, au même titre que le chapeau (pétase), le bâton (bourdon) ou la besace.
Les armoiries de Gordes étaient : « de gueules à une gourde d’or ». Des armes parlantes, en quelque sorte, dont les éléments (par consonnance) évoquent le nom du possesseur (Gourde pour Gordes). La gourde a aussi un sens hermétique : dès les premiers siècles, l’iconographie chrétienne associe sa symbolique à l’immortalité ; allusion à l’épisode de Jonas qui, sortant du ventre de la baleine, alla s’abriter sous une plante que la traduction grecque appelle « coloquinte ». Cette coloquinte devenue gourde étanchera plus tard la soif du pèlerin… qui a besoin d’eau (et d’enseignement sain, ou saint).
En 1984, madame Mireille Louis, artiste héraldiste, dessine de nouvelles armoiries pour la ville : « Mantelé d’or à deux gourdes de gueules, et de gueules à une gourde d’or » (« gueules » = rouge et « or » = jaune). Divers ornements extérieurs sont par ailleurs ajoutés à l’écu : « l’écu est timbré de la colonne murale à trois tours, ouverte et maçonnée de sable. Il est soutenu à dextre par une branche de chêne d’or, à senestre par une branche d’olivier du même et en pointe par une pampre de vigne de sinople fruité d’or. En pointe de l’écu est appendue la croix de guerre 1938-1945 avec étoile d’argent ».
Les trois gourdes évoquent la branche gordienne de la famille des Simiane mais aussi les trois joyaux de la commune : l’abbaye de Sénanque, le château de Gordes et le village des bories. La couronne murale à trois tours est le symbole que portaient les déesses grecques protectrices des cités et rappelle la place forte qu’a été le village de Gordes. Les branches de chênes, d’oliviers et la vigne, caractérisent les cultures locales (dont la truffe, partie d’un champignon qu’on récolte sous les chênes). La croix de guerre rappelle la citation de Gordes à l’ordre de la Division le 11 novembre 1948. (Wikipédia)