EGLISE SAINT-JACQUES
Plusieurs forteresses inaccessibles surveillaient jadis les déplacements des hommes et des troupes au nord de Nice. Outre les voies antiques venant du Nord qui convergeaient vers Cimiez et Nice, plusieurs axes transversaux permettaient aux vallées encaissées de communiquer. Ces dernières, qui reliaient les principaux gués du Var à ceux du Paillon, rejoignaient vers l'Est l'antique voie Aurelia aux environs de la Trinité, et vers l'Ouest, la route de Vence et Grasse. Plusieurs villages médiévaux hauts perchés témoignent encore de ces lignes défensives. Les randonneurs et les pèlerins "modernes", qui suivent ces itinéraires en direction de Rome ou de Compostelle peuvent, souvent après beaucoup d'efforts, les admirer et y gîter. Tourrette, Aspremont ou Castagniers constituaient ainsi des passages quasi-obligés pour parvenir aux principaux gués du Var : Saint-Martin, Carros ou Gattières.
C'est au Moyen-âge (1043) qu'une forteresse est construite sur le Mont Barri (Villevieille), déjà habité à l'époque ligure. Édifié sur une crête bordée d'à-pics vertigineux, l'ouvrage était important : outre le château proprement-dit avec sa chapelle, les habitations du seigneur et de ses gens d'arme, la citadelle englobait aussi le village ; ce nid d'aigle survivra ainsi près de cinq siècles. Pris par les Niçois en 1385 puis le comté passé à la Savoie (1388), le château sera vendu (1406) et le village transféré à son emplacement actuel (1426) ; un nouveau château y sera construit (1446), à son tour rasé en 1810.
L'église Saint-Jacques (la première du comté), consacrée en 1556, qui surplombe le village, aurait été construite sur le site d'une ancienne chapelle médiévale de 1320 ; elle est reconstruite, avec son aspect actuel, en 1766. La sacristie abrite un reliquaire contenant des reliques de saint Jacques et de saint Etienne, ainsi que celles du premier évêque de Nice, saint Bassus. À noter le vitrail moderne (1995) représentant saint Jacques en pèlerin et en chevalier