CHATEAUDOUBLE
CHATEAUDOUBLE
Ancienne chapelle et quartier Saint-Jacques (Saint-Jaume)
Véritable nid d'aigle accroché à son rocher, la commune de Châteaudouble est citée pour la première fois au XIe siècle (1027) sous le nom de Castrum Diabolicum. Le village ne connaissait qu'une circulation muletière limitée sur des chemins en lacets, parfois caladés (pavés de galets), qui donneront leur nom au secteur : lou Païs dei Gimérri (le pays des mulets) ; aucune route ne desservira Châteaudouble avant le XIXe siècle. Nostradamus cite le village dans l'une de ses prophéties : " Châteaudouble, double château, la rivière sera ton tombeau" voyant celle-ci responsable de l'érosion des falaises protégeant le village.
Il y avait au XVIe siècle plusieurs chapelles en dehors du village, telles celles de Saint-Pierre, Sainte-Anne, Saint-Jean (Baptiste) et Saint-Jacques ; toutes existent encore de nos jours, parfois reconverties (chapelle Sainte-Anne en salle communale), parfois restées à l'état de ruine. C'est le cas de la chapelle Saint-Jacques, totalement ruinée, située dans le Vallon du Riou-de-Ville (cote 501) au lieu-dit la Colle d'Ausselle ou encore, quartier Saint-Jacques (Saint-Jaume). Le quartier est également connu pour son tumulus dit de Pierre-Haute.
Ancien Chemin de Saint-Jacques
L'inventaire officiel destiné à l'administration de la première moitié du XIXe siècle mentionne un "Chemin de Saint-Jacques" commençant au grand chemin du Pré de la Tour. Ce chemin tend à Saint-Jacques, traverse le vallon de Riou-de-Ville et se termine au chemin de la Vacheresse (longueur 1380 m, largeur 2 à 3 mètres).
Ancien Hospice Saint-Jacques
Il y avait 14 indigents à Châteaudouble en 1814, tous célibataires. Le bureau de bienfaisance qui les prend en charge tire des revenus de deux propriétés qu'il possède au Plan et à la Colle d'Ausselle au lieu-dit Saint-Jacques. La commune rembourse en 1817 les sommes empruntées à l'hospice Saint-Jacques.
L'hospice recueille aussi les enfants trouvés. L'établissement est important puisqu'on y dénombre 14 enfants en 1830, confiés à des nourrices. Ce nombre sera réduit à 4 mais les nourrices demeurent actives. On trouve dans les registres matricules du service des enfants abandonnés des hospices de Marseille, Toulon et Draguignan 47 enfants confiés à des personnes de Châteaudouble entre 1832 et 1846.
En 1871, la salle d'asile de la municipalité est échangée contre le bâtiment de l'Hôpital Saint-Jacques, qui appartenait au Bureau de bienfaisance, pour le convertir en école.