BRIGNOLES
BRIGNOLES
Traversée par le Caramy, et jadis par la voie Aurelia, Brignoles était aussi la ville des "bonnes prunes" (étymologie de son nom). Successivement aragonaise puis Angevine, elle devient résidence des comtes de Provence, "nourrice et demeure des enfants de la couronne" (les comtesses venaient y accoucher), avant d'être celle du Rosé de Provence. Des têtes couronnées s'y sont arrêtées : Louis XIV et Charles IX, en visitant la Sainte-Baume et Cotignac, François 1er allant rencontrer Charles-Quint à Nice ; le Parlement y trouve asile lors des grandes épidémies de peste (1502 et 1506). Étape importante sur les chemins de g
Église Saint-Sauveur
D'abord appelée Notre-Dame des Courtines, l'église construite entre 1012 et 1016 s'avère rapidement trop petite. Reconstruite à côté de l'église primitive par Pons Coixard, mais cette fois-ci orientée nordsud faute de place, la nouvelle église est consacrée par Guillaume, évêque de Toulon, en 1056. Les deux édifices seront raccordés trois siècles plus tard, la plus ancienne devenant une chapelle de la plus récente ; le nouvel édifice prendra alors le nom de Saint-Sauveur en référence à la cathédrale d'Aix. L'église est inscrite au titre des Monuments Historiques depuis le 27 janvier 1926.
Hospice Saint-Jean
Fondé au XIIe siècle sous le nom d'"Hôpital des Pauvres Femmes", détruit durant les guerres du XIVe siècle, il est reconstruit en 1538 sous celui d' "Hôpital des pauvres hommes". Diverses corporations ou confréries participaient à l'entretien de l'Hôpital Saint-Jean. En 1748 il accueille les malades militaires et les enfants abandonnés. Des places y sont réservées pour les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle.
Chapelle Saint-Louis
Intégrée au Musée du Pays Brignolais, la chapelle Saint-Louis se trouvait dans l'ancien palais comtal. Construite en 1566 aux frais des Pénitents noirs, elle porte le nom de saint Louis d'Anjou (1274-1297) nommé évêque de Toulouse en 1296 et devenu Saint Patron de Brignoles en 1617 en remplacement de saint Sébastien. Il avait renoncé à la succession de son père Charles II (fils de Saint-Louis et de Blanche de Castille) alors roi de Naples, de Sicile et de Jérusalem. Louis d'Anjou avait pris Saint François d'Assise comme modèle, peu compatible avec son rang. En 1403, avec sa femme Yolande d'Aragon, il exempte les habitants des droits de gabelle, péage et passage. Soucieux toute sa vie de convertir les hérétiques et les juifs, il visitait fréquemment les Cordeliers voisins. Mort à 23 ans (1297), Louis est canonisé le 7 avril 1317 par son ancien précepteur, Jacques Duèze, devenu pape à Avignon (Jean XXII).
Couvents et chapelles
Il y avait à Brignoles quatre couvents d'hommes, tous disparus : le couvent des Capucins, dépendance de l'église Saint-Louis ; le couvent des Cordeliers, place Saint-François (fontaine) dont la chapelle est devenue coopérative viticole ; le couvent des Augustin dont il reste la chapelle, et celui des Trinitaires. Il y avait aussi le couvent des Ursulines établies à Brignoles depuis 1618. Arrivées récemment, les sœurs apostoliques de Saint-Jean ont installé leur "Prieuré de la Lumière" dans les escaliers de la rue Saint-Joseph. De leur couvent, situé face à la mosquée, montent de part et d'autre des chants vers le Très-Haut... sous le regard amusé de saint Joseph.