BRIANCON

Etape incontournable des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle et de Rome, Briançon est réputée pour sa vieille ville et sa place forte.

Fortifications et cité Vauban

Cette dernière, constituée d’un dispositif militaire considérable imaginé par Vauban, a été réalisé en grande partie par les ingénieurs Tardif, directeur des fortifications du Dauphiné, et Nègre, commandant à plus de 1300 m d’altitude la vallée de la Durance, de la Guisane, de la Clarée, et des cols de l’Izoard et du Mont Genèvre.

Outre la classique ceinture de fortifications entourant la ville, les ingénieurs ont installé de nombreux forts sur les montagnes environnantes afin de prévenir toute invasion venant d’Italie. L’enceinte urbaine de Briançon, la Redoute des Salettes, le Fort des Trois-Têtes, le Fort du Randouillet et le Pont d’Asfeld ont été classés au patrimoine mondial par l’UNESCO, le 7 juillet 2008.

A noter que l’ancienne voie romaine venant d’Italie et qu’utilisaient les pèlerins, se divisait à Brigantio (Briançon) pour suivre la vallée de la Durance, tandis que l’autre suivait la vallée de la Romanche après avoir passé le Lautaret. Aux deux sorties du Briançonnais, se trouvent les églises Saint-Jacques de Prelles et de Chantemerle.

Chapelle d’alpage Saint-Jacques à Poët-Morand

Située au lieu-dit Poët-Morand la chapelle Saint-Jacques aurait été construite au XIXe siècle ; la date de 1857 est gravée sur la façade antérieure, au-dessus de la porte d’entrée, cohérente avec celle de 1860 portée sur le tableau d’autel. Elle comprend un vaisseau avec voûte d’arrêtes et un toit à deux pans. La chapelle de plan rectangulaire et construite sur terrain en pente au chevet partiellement enterré, comprenant deux travées et un petit clocher-mur en bois.

Ancienne chapelle Saint-Jacques

En 1516, existaient à Briançon, plus d’une quinzaine de chapelles dont une dédiée à Saint-Jacques et une autre à Saint-Philippe & Saint-Jacques (le Mineur) ainsi qu’à Ste Marie-Madeleine, Ste Anne, etc., sans compter celles du cimetière. Le cadastre de 1539 ne mentionne plus la chapelle Saint-Jacques. A noter, dès 1344, une maladrerie située sur la route de Montgenèvre avec une chapelle dédiée à Ste Catherine, ainsi qu’une maison hospitalière qui sera intégrée réuni à la maladrerie en 1539 afin de former un hôpital plus considérable sous le titre de Saint-Roch et Saint-Charles. Plusieurs refuges et Confréries pour les pauvres sont signalés en 1344.

Oratoire Saint-Jacques

Situé sur le boulevard de Grenoble au carrefour dit du Bois-de-l’Ours (1,5 km avant Briançon), l’oratoire Saint-Jacques, dédié à Notre-Dame durant les années de guerre 1939-1945, était déjà en très mauvais état en 1936. Reconstruit en maçonnerie avec crépi en 1947 par les Ponts-et-Chaussées, il avait retrouvé son véritable vocable après sa restauration par les religieuses de la Communauté du Bois-de-l’Ours. Sa niche, fermée par une grille, était cependant demeurée vide. Le nouveau crépi teinté avec un toit en ciment surmonté d’une croix lui donnait alors une belle allure.

Les années, passant, l’oratoire nécessitait une nouvelle restauration, ce à quoi la municipalité décida de s’atteler en 2015 avec le soutien de l’Association des Amis de Saint-Jacques PACA-Corse dont le représentant pour les Hautes-Alpes, Bernard Préau, organisa la bénédiction (7.05.2016) donnée par le père Jean-Michel Bardet, curé et vicaire général de Briançon. Etaient présents à cette cérémonie : Jacques Jalade adjoint au maire, Eric Levieuge des services techniques et de nombreux pèlerins jacquets. Une statuette de saint Jacques, offerte par Francis Libaud de l’Association « Connaissance et sauvegarde des Oratoires » est placée dans la niche. Une marche d’environ trois heures avait également été organisée par l’association PACA-Corse depuis la chapelle Saint-Jacques de Prelles (Saint-Martin-de-Queyrières) jusqu’à l’oratoire.

Plaque commémorative Saint-Jacques

Posée en 2018, sortie sud de la citadelle.

Ancien quartier/rue Saint-Jacques

Pour mémoire (archives)

Ancienne chapelle Saint-Jacques-Saint-Philippe

Saint Jacques associé à saint Philippe dans le vocable d’une église concerne toujours saint Jacques « le Mineur » fils d’Alphée, tous deux nés à Bethsaïde. Cette chapelle est mentionnée sur le cadastre de 1516 mais ne figure plus sur celui de 1539.