BARJOLS

BARJOLS
Var
Patrimoine jacquaire

BARJOLS

Une statue de saint Jacques ?

De l'ancienne collégiale de Barjols fondée en 1060 par l'archevêque Raimbaud d'Arles, il ne reste que quelques vestiges de la construction primitive, notamment ceux du cloitre des chanoines. Des arcades en plein cintre, trois subsistent, séparées par deux colonnettes placées dans l'intervalle ménagé entre deux piles massives. Contre le pilier de section rectangulaire, est appuyé un homme debout, dont la tête a été arrachée, vêtu d'un vêtement court tombant sans plis jusqu'aux genoux. Ses chaussures montant jusqu'à la naissance des mollets semblent être en cuir souple. Ce personnage s'appuie sur un bâton de pèlerin qu'il tient à deux mains ; sans doute s'agit-il de saint Jacques. La sculpture semble néanmoins plus récente que le reste du cloître ; peut-être du XVe siècle.

Infos pratiques

Hôtel de ville
83670 BARJOLS
France

Vieil Hôpital Saint-Jacques (Saint-Joseph et Miséricorde)

Situé jadis à l'intersection des rues des Augustin et de Clastre (cloître), face à la "Prévôté" (maison du Prévôt), l'ancien hôpital Saint-Jacques, dit aussi "Saint-Joseph et Miséricorde", "dans le quartier le plus populeux et le moins aéré de la ville" précise l'historien Paul Vaillant en 1903, frôlait le délabrement. Peu de documents décrivent cet établissement oublié, sinon quelques actes épars tel celui d'une vente effectuée par Simon Bovis (Bœuf) cardeur de Barjols au chapitre de la ville d'un surcens annuel de deux florins cancellé (annulé) en 1626 à la suite d'un remboursement de l'hôpital Saint-Jacques de la même ville, héritier de Guillaume de l'Espée (sic).

Ancien Hôpital Saint-Jacques (devenu Hospice Saint-Joseph)

En 1726, la ville décide de reconstruire l'établissement hors l'enceinte des remparts, "derrière le barri", aussitôt passée l'ancienne Porte des Fainéants afin d'améliorer la situation des pauvres malades. Le nouvel hôpital Saint-Jacques est alors idéalement placé si l'on considère qu'à cette époque tout le quartier de la Rouguière n'existait pas encore. Rien ne fut négligé pour le confort des malades. Une vaste cour donne accès à un grand portique par un perron monumental. Tout est large, grandiose même, disait-on alors. Au rez-de-chaussée les réfectoires, les salles de récréation, les cuisines, les dépendances, les lavoirs abon-damment pourvus en eau. Au premier étage, les dortoirs et la lingerie ; puis au centre, au-dessus du portique, la chapelle.

 

C'est dans cette chapelle – sans-doute dédiée à Saint-Jacques – qu'est installée en 1744 la fameuse toile (1,79 x 1,12 m) d'André Bardon, alors sollicité par les administrateurs de l'hospice : "le Christ de Barjols". Travail réalisé pour Dieu et les pauvres, "Pro Deo et pauperibus" selon la devise des hôpitaux, en contrepartie duquel l'artiste reçut de l'Hôpital Saint-Jacques un service en faïence, spécialement fabriqué pour lui par les ateliers de Marc Niel à Varages. Cette chapelle, transformée par la suite en salle d'hôpital, conservera la toile de ce Christ derrière l'un des lits, devenu en la circonstance un gigantesque Christ de chevet.

 

Une nouvelle chapelle est construite en 1867 sous le vocable de "Notre-Dame Salut des infirmes", plus spacieuse, ouvrant derrière le barri et adossée à l'hospice. La première pierre est solennellement posée par M. le curé de Paris "à l'ouest de la grande muraille". La pierre recouvre le procès-verbal enfermé dans une bouteille en verre.

 

L'hospice fonctionna jusqu'à la première guerre mondiale. Restauré en 1987, l'ancienne chapelle devient un cinéma. Derrière le bâtiment, sont conservés le "lavoir des pestiférés" et les vestiges d'un autre lavoir récemment démoli. L'ancien lavoir de l'hospice, avec ses chaudrons et ses bassins servant de "bugade" (lessive) ont également été restaurés. Sous l'esplanade, se tiennent encore un lavoir public du XVIIIe siècle et la fontaine de la "Burlière" (blanchisserie) dont les eaux de surverse alimentent le lavoir. L'édifice abrite de nos jours la "Maison Régionale de l'Eau", et l'ancien hospice la Bibliothèque du village. Un cadran solaire de 1864 orne toujours la façade.

Quartier Saint-Jaume

Situé au sud du village sur la D 560 (fromagerie)