Ancien Hôpital Saint-Jacques Saint Remy de Provence

Saint-Rémy possédait plusieurs établissements de bienfaisance : l'Hôpital des pauvres malades, l'œuvre des Orphelines et celle de la Miséricorde, ainsi qu'un Mont-de-Piété. Le site de la rue Hoche, avec les maisons avoisinantes, appartenait à la famille de Nostradamus et servait d'habitation. 

En août 1557, Anthonie Morguette, mariée depuis le 26 avril 1546 à Hector de Nostredame (frère de Michel 1503-1566), vendait à noble Pierre Aufferon capitaine des Baux par devant notaire Simon Salomé ;

"la moittié du lougis où pent pour enseigne de Saint Jacques, à scavoir la cuysine, le grand cellier, les deux maysons vielhes assizes du long du chemin de la font (fontaine) soubverene tout le jardin joignant le grand celestre"

Cet immeuble, déjà lieu d'accueil pour les pèlerins et les nécessiteux ayant besoin de soins, deviendra bientôt un hôpital. Il comprenait aussi une chapelle et une apothicairerie (pharmacie, la famille de Nostradamus était apothicaire). À l'étage, seront aménagés une salle pour les femmes et une autre pour les hommes, ainsi qu'une pièce pour les insensés, une prison et des latrines. Au-dessus, sous les toits, l'espace sera aménagé pour les incurables. 

L'Hôpital, mis sous la protection de Saint-Jacques-de-Compostelle, est édifié vers 1646. Il est situé rue Hoche (parfois nommée rue des remparts), qui courait entre les deux murailles de la ville. Le nombre des malades était alors d'environ 150 par an.

L'Hôpital était régi et administré par le juge royal, le procureur du roi, le curé et les consuls, ainsi que par six recteurs élus annuellement par l'administration de l'œuvre.  Mais cette dernière n'était pas indépendante et devait rendre compte à l'administration municipale qui délibérait fréquemment sur des affaires propres à l'Hôpital, et même sur son organisation intérieure.

Au XVIII^e siècle, l'Hôpital Saint-Jacques comptait 7 médecins, 11 chirurgiens, 5 apothicaires et 11 sagesfemmes. Il poursuivra ses activités jusqu'en 1864.